Politique hydrique : l’Algérie renforce son approvisionnement en eau potable grâce au dessalement
Par : Amani H.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réitéré vendredi, lors de son entrevue périodique avec des représentants de la presse nationale, l’un de ses engagements les plus clairs : garantir l’accès à l’eau potable pour tous les Algériens. « Aucun Algérien n’aura soif », a-t-il affirmé, confirmant que cette priorité reste au cœur de l’action gouvernementale.
Dans cette optique, l’Algérie a franchi un cap décisif dans sa politique hydrique à travers une stratégie ambitieuse de dessalement de l’eau de mer, avec des projets majeurs menés dans des délais jugés remarquables.
La première phase de cette stratégie vient d’être achevée avec la construction de cinq grandes stations de dessalement dans les wilayas d’El Tarf (Koudiet Draouche), Boumerdès (Cap Djinet), Tipaza (Fouka), Oran (Cap Blanc) et Béjaïa (Tighremt-Toudja). Ces infrastructures, réalisées entièrement par des compétences algériennes, offrent chacune une capacité de 300.000 m³ par jour, soit un total combiné de 1,5 million de m³ quotidiens, pour un investissement global estimé à 2,4 milliards de dollars.
La deuxième phase, dont le lancement est prévu pour le début de l’année 2026, portera sur la réalisation de six nouvelles stations dans les wilayas de Skikda, Jijel, Tizi-Ouzou, Chlef, Mostaganem et Tlemcen. Les études techniques sont en cours pour permettre à 18 autres wilayas de bénéficier de l’eau dessalée à partir de ces futures installations.
Cette politique vise à sécuriser durablement l’approvisionnement en eau potable dans un contexte de stress hydrique croissant et de faible pluviométrie qui affecte l’ensemble de la région du Maghreb.
Grâce à ces projets d’envergure, l’Algérie entend non seulement réduire sa dépendance aux eaux de surface et souterraines, mais aussi renforcer sa résilience face aux changements climatiques, tout en misant sur l’autosuffisance technologique et l’expertise nationale.