Conflit au Soudan : l’Algérie réaffirme l’importance de la justice et de la souveraineté nationale
L’Algérie a réitéré, jeudi, sa position en faveur d’une résolution durable du conflit au Soudan, fondée sur la justice, la reddition de comptes et le respect de la souveraineté nationale. C’est ce qu’a affirmé le représentant permanent adjoint de l’Algérie auprès des Nations Unies, Toufik Laid Koudri, lors d’une réunion consacrée à la situation au Darfour.
Intervenant après la présentation du rapport semestriel de la Cour pénale internationale (CPI) sur la situation au Darfour, M. Koudri a rappelé que « la justice et la reddition de comptes demeurent des piliers essentiels de toute résolution globale du conflit ». Il a déploré l’absence de résultats concrets malgré le renvoi du dossier à la CPI depuis plus de vingt ans, tout en reconnaissant les avancées dans certaines affaires.
Le diplomate a souligné la nécessité pour la CPI de prendre en considération les efforts de justice transitionnelle au niveau national, plaidant pour un renforcement des structures judiciaires soudanaises, dans le respect du principe de complémentarité. Il a également salué la coopération du gouvernement soudanais avec la CPI, ainsi que les mesures mises en œuvre dans le cadre du Plan national de protection des civils.
M. Koudri a insisté sur l’importance des mécanismes africains existants, notamment l’Accord de paix de Juba et les structures de l’Union africaine, pour soutenir un processus dirigé par les Soudanais eux-mêmes.
S’agissant des récents événements dans le Darfour depuis le début du conflit en avril 2023, il a dénoncé le non-respect par les Forces de soutien rapide de la résolution 2736 du Conseil de sécurité, notamment le siège imposé à El-Fasher, qu’il a qualifié de « situation humanitaire catastrophique ».
Il a également condamné les attaques contre les civils, les humanitaires et les infrastructures médicales, estimant que ces actes « constituent de graves violations du droit international, susceptibles d’être qualifiées de crimes de guerre ».
L’Algérie, a-t-il affirmé, rejette toute forme d’ingérence étrangère, appelant la communauté internationale à condamner fermement tout soutien extérieur aux auteurs des crimes.
En conclusion, Toufik Laid Koudri a renouvelé l’appel de l’Algérie à un dialogue inclusif entre les parties soudanaises, affirmant son soutien aux efforts de paix menés par l’Union africaine et les Nations Unies, dans le plein respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Soudan.