L’Algérie rejoint le Traité d’amitié et de coopération de l’ASEAN : un pas stratégique vers l’Asie du Sud-Est
L’Algérie franchit une étape importante dans sa diplomatie en officialisant son adhésion au Traité d’amitié et de coopération en Asie du Sud-Est (TAC), document fondateur de la coopération régionale entre les pays membres de l’ASEAN. Cette adhésion, saluée par l’ensemble des États membres lors du sommet de Kuala Lumpur, marque un tournant dans la politique étrangère algérienne, désormais résolument tournée vers l’Asie.
Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, avait déposé la demande officielle d’adhésion le 11 mai dernier, à Jakarta, aux côtés de son homologue indonésienne, Retno Marsudi. Ce geste s’inscrivait dans le cadre du 60ᵉ anniversaire des relations diplomatiques entre l’Algérie et l’Indonésie, un partenariat de longue date que les deux pays souhaitent approfondir.
Lors du 46ᵉ sommet de l’ASEAN, tenu les 26 et 27 mai 2025, les membres du bloc régional ont unanimement accueilli la candidature algérienne. Dans leur déclaration finale, ils ont exprimé leur satisfaction de voir l’Algérie rejoindre le TAC, considéré comme un pilier essentiel de paix, de coopération et de non-ingérence dans la région.
« Cette adhésion reflète l’engagement croissant de l’Algérie en faveur du multilatéralisme et de la coopération Sud-Sud, tout en élargissant notre réseau de partenaires stratégiques », a déclaré le chef de la diplomatie algérienne.
Outre son importance politique, cette initiative ouvre la voie à de nouveaux projets économiques et culturels entre l’Algérie et les nations d’Asie du Sud-Est. Plusieurs accords bilatéraux ont d’ores et déjà été signés avec l’Indonésie, notamment dans les secteurs de l’énergie, des mines, des infrastructures et de la mobilité diplomatique.
L’Algérie participera en août prochain à une conférence spéciale des Hautes Parties contractantes du TAC, qui se tiendra au siège de l’ASEAN à Jakarta, en prélude au cinquantenaire du traité prévu en 2026
