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La COSOB modernise la divulgation financière et lance un nouveau cadre pour les fonds à capital-risque

Par : Amani H.

La Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (COSOB) travaille à la mise en place d’un nouveau système destiné à moderniser les mécanismes de divulgation financière des entreprises cotées en bourse, afin de hisser le marché financier algérien au niveau des standards internationaux. C’est ce qu’a annoncé lundi à Alger le président de la Commission, Youcef Bouzenada, lors de l’ouverture d’une conférence consacrée au cadre réglementaire des Organismes de placement collectif à capital-risque (OPCR).

L’événement s’est tenu en présence du ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, du ministre de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah, ainsi que du président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Mohamed Boukhari.

M. Bouzenada a expliqué que le dispositif actuel de divulgation financière, en place depuis l’an 2000, sera entièrement revu pour répondre aux exigences actuelles de transparence. Des consultations ont été engagées avec les acteurs concernés, et le texte du nouveau système, toujours en cours d’enrichissement, devrait être finalisé d’ici octobre. Ce dispositif permettra une diffusion plus détaillée des données financières des entreprises cotées, dans le but de renforcer la transparence, d’accroître la confiance des investisseurs et de leur permettre de prendre des décisions éclairées.

Cette réforme s’inscrit dans une dynamique de transformation plus large lancée par la COSOB depuis 2023. Plusieurs instruments structurants ont déjà vu le jour, notamment le nouveau règlement général de la Bourse des valeurs mobilières, le système de financement participatif, un mécanisme de garantie pour les opérations boursières, ainsi qu’un cadre réglementaire permettant aux actionnaires de voter à distance lors des assemblées générales.

Dans ce contexte, M. Bouzenada a également annoncé le lancement officiel du cadre réglementaire encadrant les OPCR, dont les textes d’application ont été promulgués le 25 juin dernier. Ce nouveau dispositif permettra de canaliser l’épargne vers des projets innovants, en particulier les start-up et les petites entreprises, à travers des fonds d’investissement ou des sociétés de placement, tout en instaurant un partage équilibré des risques et des bénéfices entre les investisseurs et les entrepreneurs.

L’Algérie, a-t-il souligné, dispose d’un important potentiel d’épargne, estimé à quelque 7.600 milliards de dinars en 2024, ce qui ouvre des perspectives prometteuses pour le financement alternatif de l’économie nationale.

De son côté, le ministre Noureddine Ouadah a salué l’importance stratégique de ces nouveaux fonds pour diversifier les mécanismes de financement de l’innovation. Il a réaffirmé l’engagement du gouvernement à atteindre l’objectif de création de 20.000 start-up à l’horizon 2029, tel que fixé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

Les travaux de la conférence ont été enrichis par des contributions nationales et internationales. Des présentations détaillées ont porté sur les systèmes OPCR adoptés ailleurs, notamment au Royaume-Uni et dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. Les débats ont couvert plusieurs aspects, tels que les conditions de création et de fonctionnement des OPCR, les enjeux juridiques et opérationnels, ainsi que leur rôle dans la mise en relation entre capitaux privés et porteurs de projets innovants.

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