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L’Algérie renforce sa souveraineté hydraulique grâce à des avancées majeures dans le dessalement

À l’occasion du 63e anniversaire de l’indépendance, l’Algérie met en avant d’importants progrès dans le secteur de l’hydraulique, avec en tête la réalisation de cinq stations de dessalement d’eau de mer. Quatre de ces infrastructures ont été inaugurées cette année par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Chacune affiche une capacité de 300.000 m³ par jour, permettant de faire passer la part de l’eau dessalée dans la couverture des besoins nationaux de 18 % à 42 %.

Construites en moins de 26 mois dans le cadre d’un plan d’urgence, ces stations portent à 19 le nombre total de sites de dessalement opérationnels dans le pays. La capacité nationale de production d’eau dessalée atteint désormais 3,7 millions de m³ par jour, contre 2,2 millions auparavant, assurant l’approvisionnement en eau potable de près de 15 millions de citoyens.

Avec ces réalisations, l’Algérie se hisse au premier rang en Afrique et au deuxième dans le monde arabe en matière de capacité de production d’eau dessalée. Fait notable, ces usines ont été conçues et réalisées entièrement par des entreprises algériennes, affiliées aux groupes Sonatrach et Cosider, marquant une première historique pour le pays.

Parallèlement, l’État poursuit le développement des infrastructures hydrauliques avec la construction de barrages et de réseaux d’interconnexion. Le pays compte actuellement plus de 80 barrages, totalisant une capacité de stockage de 8,3 milliards de m³. Celle-ci devrait atteindre 12 milliards de m³ d’ici 2030 grâce aux projets en cours.

Le taux de raccordement à l’eau potable a atteint 98 % au niveau national, plaçant l’Algérie parmi les pays les mieux dotés en la matière. Pour aller plus loin, six nouvelles stations de dessalement seront lancées à partir de 2026 dans les wilayas de Skikda, Jijel, Tizi-Ouzou, Chlef, Mostaganem et Tlemcen. Ces unités, également d’une capacité de 300.000 m³/jour chacune, permettront de dépasser les 60 % de couverture sans recourir aux nappes phréatiques.

Enfin, l’Algérie prévoit de développer localement les technologies de dessalement, en particulier les membranes d’osmose inverse, dans le but de renforcer son autonomie technologique et de pérenniser sa stratégie nationale de sécurité hydrique.

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