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Statut des enseignants : le ministre de l’Éducation réaffirme l’égalité entre diplômés des ENS et des universités

Dans une réponse écrite à une question parlementaire du député Slimane Zerkani (MSP), le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui, a tenu à clarifier les règles régissant le classement et la progression de carrière des enseignants. Il a notamment insisté sur l’égalité de traitement entre les diplômés des Écoles normales supérieures (ENS) et ceux des universités, précisant que « c’est le titre d’enseignant qui les réunit », sans distinction dans les possibilités d’évolution professionnelle.

Cette précision intervient dans un contexte marqué par une attente forte de la communauté éducative autour de la mise en œuvre du nouveau statut particulier de l’enseignant, entré en vigueur en janvier 2025. Le ministre a rappelé que l’accès à la profession est encadré par les règles générales de la Fonction publique, où le classement se fait sur la base du niveau académique. Ainsi, un master universitaire est équivalent, en termes de classification, à un diplôme de fin de cycle ENS.

Trois voies de promotion encadrées

Concernant l’évolution de carrière, M. Saâdaoui a énuméré les trois voies principales de promotion ouvertes aux enseignants. La première consiste en la participation à des concours professionnels, accessibles après cinq ans de service effectif. La seconde repose sur l’inscription sur une liste d’aptitude, conditionnée par dix années d’ancienneté. La dernière permet une promotion sur la base d’un diplôme universitaire obtenu après l’intégration, à condition qu’il soit pertinent pour le poste occupé.

Le ministre a souligné que ces mécanismes sont soumis à la disponibilité de postes budgétaires et à des quotas réglementaires, et qu’ils sont appliqués uniformément dans tous les secteurs de la Fonction publique.

Priorité aux ENS, mais recours aux concours en cas de besoin

M. Saâdaoui a également confirmé que les diplômés des ENS conservent une priorité d’accès aux postes d’enseignement, conformément au décret exécutif 25-54 du 21 janvier 2025. Cependant, cette priorité ne constitue pas une exclusivité. En cas d’effectifs insuffisants issus des ENS, le ministère peut recourir à des concours externes pour assurer la couverture pédagogique, comme l’indique la note ministérielle n° 627 du 2 juin 2025. Cette mesure, selon le ministre, vise à « garantir le droit à l’éducation et à éviter des pénuries d’encadrement dans les établissements scolaires ».

Une représentativité syndicale inclusive

Interrogé sur la représentativité des diplômés des ENS dans les concertations sectorielles, le ministre a affirmé que tous les syndicats agréés couvrant les enseignants incluent des membres issus aussi bien des ENS que des universités. Il a assuré que ces syndicats ont participé aux discussions autour du nouveau statut, et que leurs remarques ont été prises en considération par la commission technique chargée du dossier.

À travers cette réponse, le ministère cherche à apaiser les inquiétudes sur une éventuelle inégalité entre enseignants, tout en rappelant l’importance de préserver un équilibre entre les besoins pédagogiques, les règles statutaires et l’équité professionnelle.

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