BAD : l’Algérie réaffirme son rôle stratégique et soutient la nouvelle présidence mauritanienne
L’Algérie a mis en avant son influence majeure au sein de la Banque africaine de développement (BAD), à l’occasion des assemblées annuelles de l’institution tenues du 26 au 30 mai à Abidjan. Dans un communiqué publié jeudi, le ministère des Finances a souligné l’importance de la contribution algérienne, son engagement actif dans les organes de gouvernance de la banque, ainsi que son appui à l’élection du nouveau président mauritanien de la BAD.
La délégation algérienne a été conduite par le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, en sa qualité de gouverneur pour l’Algérie au sein du groupe de la BAD. Ce déplacement a permis de réaffirmer le positionnement de l’Algérie comme troisième plus grand contributeur régional de la banque.
Présente de manière permanente dans les structures décisionnelles, notamment au Conseil des gouverneurs et au Conseil d’administration via un directeur résident, l’Algérie joue un rôle clé dans la définition des stratégies, l’évaluation et le suivi des projets, ainsi que dans le développement d’outils financiers innovants au service du continent.
En tant que membre fondateur, l’Algérie considère la BAD comme un partenaire de long terme et un moteur essentiel du développement africain. Elle qualifie l’institution de pilier de la solidarité panafricaine. Actuellement, l’Algérie collabore avec la BAD à l’élaboration d’une nouvelle Stratégie pays 2025-2030, qui sera alignée sur les objectifs nationaux de diversification économique et de transformation structurelle.
En marge des travaux, le ministre Abdelkrim Bouzred a mené plusieurs rencontres bilatérales avec des homologues africains et des représentants d’organisations régionales et internationales. Ces échanges ont porté sur le renforcement des partenariats, les opportunités d’investissement, ainsi que les mécanismes de soutien au développement dans les secteurs prioritaires pour l’Algérie.
Par ailleurs, l’Algérie a joué un rôle déterminant dans l’élection du Mauritanien Sidi Mohamed Ould Tah à la tête de la BAD, en soutenant sa candidature dans le cadre d’une approche régionale visant à promouvoir une figure de consensus maghrébine.
Les assemblées annuelles de la BAD ont également été l’occasion d’une réflexion collective sur les grands enjeux actuels – géopolitiques, climatiques, démographiques et technologiques – et sur le renforcement de la capacité de la banque à mobiliser des ressources innovantes au service du développement durable de l’Afrique.