Retraite anticipée : l’APN examine un projet de loi en faveur des enseignants
Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, a présenté, ce lundi, devant l’Assemblée populaire nationale (APN), un projet de loi visant l’abaissement de l’âge de la retraite dans le secteur de l’éducation. Cette initiative, qui intervient sur instruction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, vise à reconnaître les efforts consentis par les enseignants et les cadres éducatifs dans la formation des générations futures.
Lors d’une séance plénière présidée par le vice-président de l’APN, Ahcene Hani, et en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Kaouter Krikou, M. Bentaleb a précisé que ce texte complète la loi 83-12 du 2 juillet 1983 relative à la retraite. Il introduit la possibilité pour les enseignants des trois cycles — primaire, moyen et secondaire — ainsi que pour les inspecteurs et les directeurs d’établissements éducatifs, de bénéficier, à leur demande, d’un départ à la retraite avant l’âge légal.
Concrètement, le projet de loi fixe l’âge minimal de départ à 57 ans pour les hommes et à 52 ans pour les femmes. Il s’agit d’une mesure volontaire, laissée à l’appréciation de l’agent concerné, dans un cadre que le ministre a qualifié de « responsable et flexible », en adéquation avec la spécificité de cette profession.
« L’État a fait de l’éducation l’un des piliers du développement global. Ce projet de loi traduit cette orientation stratégique, en prenant en considération la noblesse de la mission pédagogique et l’engagement quotidien des enseignants », a affirmé M. Bentaleb.
La proposition a été globalement bien accueillie par les députés, qui y voient une forme de reconnaissance concrète du rôle crucial de l’école dans la construction de la société algérienne. Le texte sera prochainement soumis au vote en séance plénière.