Flotte maritime : les navires Sedrata et Saoura récupérés, un renfort stratégique pour la logistique nationale
Par : Amani H.
L’Algérie a entamé concrètement la récupération de ses navires logistiques bloqués à l’étranger, avec le retour en service, ce week-end, de deux unités importantes : les navires Sedrata et Saoura, respectivement immobilisés en Belgique et en Turquie. Cette opération marque les premiers résultats d’une initiative lancée par le ministère des Transports, sous la conduite de M. Saïd Sayoud, visant à renforcer la flotte maritime nationale.
Dans un communiqué publié dimanche, le ministère a annoncé que le navire Sedrata, bloqué depuis trois ans au port d’Anvers en Belgique, a repris la mer le 23 mai dernier à destination d’Alger, après avoir obtenu le feu vert de l’organisme de classification Lloyd’s Register, qui lui a délivré un certificat de conformité. Le navire a ensuite été soumis à une inspection complète par les autorités portuaires belges, avant d’être autorisé à appareiller.
Arrivé en Algérie avec une cargaison de marchandises, Sedrata a immédiatement repris ses opérations de fret. Le ministère souligne que ce retour en activité résulte de plusieurs réunions de coordination et de décisions fermes pour lever les blocages administratifs et techniques.
Le Saoura de retour après une révision complète en Turquie
Le navire Saoura, quant à lui, était immobilisé en Turquie en raison de pannes techniques successives. Il a récemment bénéficié d’une opération de maintenance complète au port de Mersin, sous la supervision d’organismes de classification agréés. Il a repris la mer ce dimanche, à destination de l’Algérie, après avoir satisfait aux normes internationales de navigabilité.
Le ministère des Transports qualifie ces deux récupérations de véritables acquis pour l’économie nationale, soulignant qu’elles traduisent l’engagement des autorités à renforcer la présence maritime de l’Algérie sur la scène internationale.
Une dynamique de relance maritime en cours
La récupération des Sedrata et Saoura n’est qu’un début. Cinq autres navires algériens restent encore bloqués à l’étranger, dont trois confiés temporairement à un armateur privé, avec maintien de la propriété algérienne. Le ministère affirme poursuivre ses efforts pour leur remise en service dans les meilleurs délais.
Par ailleurs, le retour progressif de ces navires s’inscrit dans une stratégie plus large de développement de la flotte nationale. Celle-ci comprend également l’acquisition de nouveaux navires par le groupe public Gatma, et l’entrée en activité d’une nouvelle compagnie publique, Madar Maritime Company.
Ces évolutions interviennent dans un contexte de montée en puissance des capacités logistiques du pays, porté notamment par une orientation plus marquée vers l’exportation et la valorisation des infrastructures de transport.