L’Algérie expose sa stratégie énergétique devant la BID
Alger – Le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, a pris part, ce lundi, à une session plénière de haut niveau organisée au Centre international des conférences « Abdelatif Rahal », dans le cadre des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque islamique de développement (BID), qui se tiennent à Alger du 19 au 22 mai 2025. Placée sous le thème « Stratégies de diversification pour un développement durable dans les pays membres », cette rencontre a réuni des responsables gouvernementaux, experts et représentants d’organisations internationales.
La session a vu la participation de plusieurs ministres et hauts représentants de pays membres, dont le ministre nigérian des Finances et le vice-ministre indonésien des Finances, venus échanger sur les approches et mécanismes de diversification économique adoptés à travers le monde islamique.
Dans son intervention, Mohamed Arkab a présenté la stratégie nationale de développement durable de l’Algérie, en insistant sur le rôle structurant du secteur de l’énergie, des mines et des énergies renouvelables. Il a rappelé que ce secteur représente plus de 90 % des exportations nationales, contribue à environ 20 % du PIB, et assure près de la moitié des recettes budgétaires de l’État.
Le ministre a mis en avant une vision fondée sur la valorisation des ressources naturelles, à travers la transformation des hydrocarbures, le développement de la pétrochimie, la promotion du dessalement de l’eau de mer, la modernisation de l’industrie minière, ainsi que l’accélération de la transition vers les énergies renouvelables et l’hydrogène vert.
Parmi les projets majeurs cités figurent le développement de Gara Djebilet, le projet intégré du phosphate, une nouvelle raffinerie de pétrole, plusieurs complexes pétrochimiques, ainsi que des stations de dessalement réparties sur le territoire national. Le ministre a également souligné les efforts en matière de production et de distribution d’électricité, ainsi que le renforcement des interconnexions énergétiques régionales.
Dans le cadre de la transition énergétique, l’Algérie ambitionne de produire 15 000 MW d’énergie renouvelable à l’horizon 2035, dont 3 200 MW sont déjà en cours de réalisation. Le développement de l’hydrogène vert, la généralisation des réseaux intelligents, le stockage du CO₂ et la réduction des émissions de méthane font également partie intégrante de cette feuille de route énergétique ambitieuse.
Mohamed Arkab a souligné l’importance de l’innovation, du partenariat public-privé et de la recherche appliquée pour soutenir cette transition et garantir un accès équitable à l’énergie, tout en respectant les objectifs climatiques et en favorisant la croissance économique. Il a mentionné les programmes de soutien aux start-ups, les efforts de numérisation du secteur et les initiatives de rapprochement entre université et industrie.
Le ministre a par ailleurs exhorté la Banque islamique de développement à intensifier son appui aux pays membres dans leurs politiques de diversification, à travers des instruments financiers novateurs, un accompagnement technique des projets et le soutien aux programmes de recherche et développement dans les domaines de l’énergie, des mines et des technologies propres.
En conclusion, Mohamed Arkab a réaffirmé l’engagement de l’Algérie, sous la conduite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à poursuivre la mise en œuvre d’un modèle de développement intégré, fondé sur la sécurité énergétique, alimentaire et hydrique, dans une perspective de prospérité économique et de justice sociale durable.