Renforcement de la coopération africaine dans le domaine du patrimoine : l’Algérie accueillera un atelier régional de formation d’experts
Alger – Dans le cadre de leur engagement commun pour la préservation et la valorisation du patrimoine culturel et naturel du continent africain, une rencontre de haut niveau s’est tenue mardi entre les représentants de l’Algérie et ceux du Fonds africain pour le patrimoine mondial (AWHF). Les échanges ont porté sur les perspectives de coopération bilatérale et continentale, avec un accent particulier mis sur les moyens de renforcer la protection du patrimoine africain, tant matériel qu’immatériel.
Au cœur des discussions figurait notamment l’enrichissement du nombre de sites africains inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Actuellement sous-représentée par rapport à d’autres régions du monde, l’Afrique entend, à travers des efforts concertés, faire reconnaître davantage la richesse et la diversité de son patrimoine culturel et naturel. Pour ce faire, les deux parties ont convenu d’unir leurs forces afin de faciliter l’identification, la documentation et la candidature de nouveaux sites, tout en accompagnant les États africains dans les processus techniques et administratifs nécessaires.
Un autre point majeur abordé lors de cette réunion fut le développement des capacités humaines à travers la formation et la montée en compétence des experts africains spécialisés dans le domaine du patrimoine. La formation continue et l’échange de savoir-faire sont en effet considérés comme des leviers fondamentaux pour garantir une gestion durable et conforme aux standards internationaux des sites patrimoniaux africains.
À cette occasion, le directeur du Fonds africain pour le patrimoine mondial a vivement salué le rôle de l’Algérie, qu’il a qualifiée de « partenaire engagé et solidaire au service du patrimoine africain ». Il a souligné les « efforts soutenus » fournis par Alger pour la sauvegarde, la promotion et la valorisation du patrimoine à l’échelle continentale, ainsi que « sa présence remarquable au sein des organismes internationaux œuvrant dans ce domaine ». L’Algérie, a-t-il ajouté, « se distingue par son rôle de premier plan, sa diplomatie culturelle proactive, et son engagement à partager son expertise et ses connaissances techniques avec les pays frères ».
Dans cette optique, et en réponse à une proposition du Fonds, l’Algérie accueillera prochainement un atelier régional de formation de haut niveau, qui réunira des experts issus de dix pays africains. Cette initiative s’inscrit dans une démarche stratégique visant à intensifier la coopération sud-sud en matière de préservation du patrimoine, à mutualiser les expériences et à construire des réseaux de professionnels africains capables de répondre efficacement aux défis auxquels sont confrontés les sites culturels et naturels du continent.
Cet atelier régional portera sur plusieurs thématiques, notamment l’élaboration de dossiers de candidature au patrimoine mondial, les stratégies de conservation en période de crise, la gestion participative des sites avec les communautés locales, ainsi que la sensibilisation aux menaces climatiques et aux risques de destruction liés aux conflits ou au développement non encadré.
Le choix de l’Algérie comme pays hôte de cet atelier est une reconnaissance de son expérience et de son expertise reconnue dans le domaine, mais aussi de son engagement constant en faveur du patrimoine africain. Il reflète également la volonté commune de faire de la culture et du patrimoine des leviers de développement durable, de cohésion sociale et de rayonnement pour l’Afrique sur la scène internationale.
Ce rendez-vous s’annonce comme une étape importante dans le renforcement des synergies continentales en matière de patrimoine, et témoigne de l’ambition des pays africains de prendre pleinement en main la préservation de leur héritage commun, dans un esprit de solidarité, d’unité et de vision partagée.
