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Corruption électorale : Le procès de l’affaire des 800 dinars par vote s’ouvre à Sidi M’hamed

Le Tribunal du Pôle économique et financier de Sidi M’hamed a entamé l’examen de l’une des affaires les plus sensibles liées à l’élection présidentielle de 2024, impliquant des faits présumés de corruption électorale. L’affaire concerne un stratagème visant à acheter des voix pour 800 dinars par électeur en échange de leur soutien, un dossier qui a mis en lumière des pratiques illégales liées au transfert de formulaires et à l’achat présumé de « fonds de vote ».

Au total, 82 personnes sont jugées dans cette affaire, dont trois anciens candidats à la présidentielle : Saida Neghza, Belkacem Sahli et Abdelhakim Hamadi. Le procès, qui se déroule dans la salle 5 du tribunal, a attiré une affluence considérable en raison du nombre élevé de prévenus et d’avocats présents. Malgré cela, la première journée d’audience s’est déroulée dans le calme, sous la supervision du juge président, du procureur et des services de sécurité.

Ce procès s’inscrit dans la volonté de l’État algérien de mettre fin aux pratiques de corruption qui lient argent et pouvoir, conformément aux directives du président Abdelmadjid Tebboune. Ce dernier a en effet appelé à des poursuites judiciaires fermes contre toute tentative de corruption politique, notamment dans le cadre des élections.

Les trois anciens candidats sont accusés d’avoir acheté les signatures d’élus pour pouvoir se présenter à la présidentielle. Ils sont poursuivis pour des chefs d’accusation tels que l’octroi d’avantages indus, l’abus d’influence, l’octroi ou la promesse de dons en espèces en échange de votes, l’abus de fonction, la perception de pots-de-vin et la tentative de fraude électorale.

Après l’appel des accusés, témoins et parties impliquées, le juge président a donné la parole à la défense, qui a soulevé plusieurs exceptions de procédure. Ces observations ont été intégrées au dossier, et le juge a annoncé le début des interrogatoires, en commençant par Saida Neghza, présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes.

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