Hyundai s’apprête à implanter une usine en Algérie : un projet industriel de 400 millions de dollars dans sa phase décisive
L’Algérie s’apprête à accueillir une nouvelle usine de fabrication automobile, portée par une joint-venture omano-coréenne pour la production de véhicules Hyundai. L’autorisation provisoire, préalable à l’obtention de l’agrément définitif, a été accordée à ce partenariat stratégique, marquant une étape cruciale dans la concrétisation du projet.
Selon une source proche du dossier, le projet attend désormais le choix du terrain d’implantation, une décision qui sera prise en coordination avec l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI). Les promoteurs privilégient l’option d’un terrain vierge, jugeant insuffisantes les infrastructures récupérées par l’État suite à la fermeture d’anciennes unités de montage automobile (2019-2021).
Le projet prévoit un investissement colossal estimé à 400 millions de dollars — un montant près du double de celui injecté dans l’usine Fiat de Tafraoui par le groupe Stellantis (200 millions d’euros). La future usine devrait produire trois modèles de voitures de tourisme, deux utilitaires, et potentiellement un véhicule électrique.
Le groupe omanais Saud Bahwan Holding, très actif en Algérie depuis 2014 à travers son complexe pétrochimique à Arzew, pilote ce projet aux côtés du constructeur sud-coréen Hyundai Motor Company (HMC). Les discussions autour du projet ont été relancées en début d’année 2025, avec plusieurs rencontres entre les représentants de la joint-venture et les autorités algériennes, notamment le directeur général de l’AAPI et le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb.
En parallèle, Hyundai a également déposé en octobre 2024 une demande d’agrément pour exercer en tant que concessionnaire de véhicules neufs. La décision finale concernant ce volet commercial est encore en cours d’étude.
Une délégation composée de responsables de HMC et de leur partenaire omanais a visité plusieurs sites industriels proposés par les autorités algériennes, dont celui de Relizane, anciennement exploité par Sovac Production (Volkswagen). Le choix définitif du site d’implantation devrait intervenir sous peu, les partenaires exprimant leur volonté de démarrer les travaux dans les meilleurs délais.
Le directeur général de l’AAPI, Omar Rekkache, avait confirmé le 17 février dernier que l’usine Hyundai figure parmi les projets stratégiques enregistrés dans le cadre de la coopération algéro-omanaise. La conception de l’usine intégrera dès le départ des lignes de construction de carrosserie et de peinture, signes d’un projet structurant et tourné vers l’intégration industrielle.
La présence du président de l’Assemblée populaire nationale en Corée du Sud, en octobre dernier, avait également contribué à renforcer l’annonce du projet, ce dernier ayant déclaré à Séoul que Hyundai préparait activement le lancement de son usine de fabrication en Algérie pour l’année 2025.
Avec ce projet, Hyundai ambitionne de s’ancrer durablement sur le marché algérien et nord-africain, dans un contexte de relance stratégique du secteur automobile en Algérie.
