Constantine accueille la 14e édition du Festival national de poésieféminine : la voix des femmes face aux défis de l’humanité

La ville des ponts suspendus a renoué, jeudi, avec un rendez-vous culturel
emblématique : le Festival culturel national de poésie féminine, dont la 14e
édition s’est ouverte à la Maison de la Culture Malek Haddad, sous le thème
évocateur : « Allā hubbi bi chi’riki ».
Marquée par une présence remarquée de poétesses venues de toutes les régions
du pays, cette édition se tient dans un contexte particulier, où les voix féminines,
à travers la poésie, résonnent avec une force nouvelle, portant des messages de
résistance, d’humanité et de conscience.

La poésie comme acte de résistance et miroir de la société

Dans le discours d’ouverture lu par Wassila Bouhalassa, représentante du
ministère de la Culture et des Arts, le ministre a souligné que la poésie féminine
est aujourd’hui un miroir fidèle de la réalité sociale, tout en jouant un rôle de
défense des grandes valeurs humaines. Face à ce qu’il a qualifié de « moment
critique que traverse l’humanité », le ministre a salué les poétesses comme
porteuses d’une parole de résistance contre toutes les formes d’oppression.
Cette manifestation, selon lui, s’inscrit dans la stratégie culturelle de l’État,
visant à renforcer la diversité artistique et promouvoir l’égalité des chances,
notamment à travers le soutien à la création féminine. Il a rappelé que ce festival
reflète l’orientation politique du président de la République, Abdelmadjid
Tebboune, en faveur du rôle actif des femmes dans les domaines culturels et
artistiques.

Un hommage vibrant à la créativité féminine algérienne

La commissaire du festival, Amira Daliou, a pour sa part mis en avant
l’importance de ce festival en tant que tribune d’expression libre et puissante
pour les poétesses algériennes. Elle a salué l’hospitalité constante de la ville de
Constantine, berceau historique de la culture et de la poésie, et a souligné que
cette édition est le fruit d’un engagement continu pour valoriser la femme
créatrice dans le paysage littéraire national.
« Ce festival est plus qu’un simple événement artistique. Il est un hommage à la
voix poétique féminine qui continue d’inspirer, de dénoncer, de rêver et de
résister », a-t-elle affirmé. Elle a également insisté sur la portée universelle du
message des poétesses, notamment à travers leur solidarité exprimée avec la

cause palestinienne, où le poème devient un vecteur de conscience et
d’engagement.
Constantine, capitale de la poésie et de la mémoire culturelle
Ville millénaire imprégnée d’histoire, Constantine confirme une fois de plus sa
place centrale dans la scène culturelle algérienne. Ce festival permet le dialogue
entre générations de poétesses, encourage l’échange d’expériences littéraires, et
constitue un espace d’expression respectueux et valorisant l’imaginaire féminin
algérien.