Transition énergétique : l’Algérie mise sur le solaire, l’éolien et le Sud comme levier stratégique
Lors de la 29e Journée de l’Énergie organisée ce matin au centre de formation de Sonelgaz à Benaknoun, le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, a réaffirmé l’engagement de l’Algérie dans une transition énergétique « globale », axée sur un modèle plus équilibré et durable.
Le ministre a mis en avant le rôle central des énergies renouvelables, soulignant particulièrement le potentiel du Sud du pays. « Cette région dispose d’atouts majeurs, comme un fort ensoleillement, de vastes espaces exploitables et une position géostratégique idéale », a-t-il indiqué. À ce titre, il a rappelé l’ambitieux programme national visant la production de 15 000 mégawatts d’énergie solaire à l’horizon 2035, tout en annonçant l’intégration progressive de l’énergie éolienne, appuyée par des études prometteuses.
Mohamed Arkab a également insisté sur la nécessité de maîtriser les chaînes de valeur énergétique, en évoquant le protocole d’accord signé entre Sonatrach et le Pr. Karim Zaghib autour du lithium. Ce partenariat stratégique marque, selon lui, une nouvelle étape vers la souveraineté industrielle et technologique de l’Algérie, notamment dans le domaine du stockage de l’énergie. Un secteur porteur à fort potentiel d’exportation, notamment vers les marchés africains et européens, en raison de la demande croissante en solutions énergétiques propres.
Abordant le rôle du Sud dans cette dynamique, le ministre a rapporté la volonté du Président de la République d’en faire un pôle stratégique et un moteur clé de l’Algérie nouvelle. Cette ambition se reflète notamment à travers les projets de raccordement de plus de 80 000 exploitations agricoles à l’électricité, notamment dans le Grand Sud, grâce aux efforts de Sonelgaz, saluée pour son expertise conforme aux standards internationaux.
Dans le domaine de la gestion énergétique, M. Arkab a annoncé l’élaboration en cours d’un modèle énergétique national prospectif, intégrant toutes les formes d’énergie.
Le professeur Chitour, également présent à l’événement, a pour sa part souligné la nécessité de connecter progressivement le réseau électrique du Sud à celui du Nord, affirmant que « le Sud deviendra à terme une véritable pile électrique » pour le pays.
