L’Algérie : 4e pays africain avec le plus grand nombre de terminaux portuaires en 2025
En 2025, l’Algérie se classe parmi les quatre premiers pays africains en termes de nombre de terminaux portuaires. Selon un rapport de Global Fire Power, le pays dispose de 17 ports et terminaux commerciaux répartis le long de sa côte méditerranéenne, qui jouent un rôle essentiel dans ses exportations, notamment d’hydrocarbures et de produits agricoles.
Le port d’Alger se distingue comme le principal hub commercial du pays, traitant une grande part des échanges commerciaux de l’Algérie. Le rapport souligne l’importance cruciale des ports et des terminaux maritimes pour le développement économique de l’Afrique, qui, bien que représentant seulement 2,7% du commerce mondial en valeur, contribue à hauteur de 7% des exportations maritimes mondiales et 5% des importations maritimes mondiales en volume. En dépit du fait qu’un tiers des pays africains soient enclavés, les ports restent indispensables pour connecter les entreprises aux marchés internationaux.
Réformes portuaires pour une gestion optimisée
Dans le cadre des réformes visant à renforcer l’efficacité de ses infrastructures portuaires, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a ordonné, il y a quelques mois, une transformation dans la gestion portuaire du pays. À partir de cette décision, six ports stratégiques – Alger, Djen Djen, Béjaïa, Annaba, Oran et Mostaganem – fonctionneront désormais en continu, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. L’objectif est d’optimiser la performance économique des ports, d’accélérer le trafic maritime et de réduire les délais d’attente des navires, souvent longs à cause des congestions portuaires.
Cette mesure vise également à améliorer la compétitivité des infrastructures portuaires nationales en diminuant les coûts logistiques et en fluidifiant l’importation et l’exportation des marchandises, en particulier les produits stratégiques comme les denrées alimentaires, les équipements industriels et les matières premières. L’ouverture continue devrait permettre d’éviter les goulots d’étranglement et d’accélérer l’acheminement des produits à destination du marché national et international.
Un nouveau port stratégique à Hamdania
L’Algérie projette également de renforcer ses capacités portuaires avec la construction d’un nouveau port à Hamdania, à 70 kilomètres à l’ouest d’Alger. Estimé à plus de 5 milliards de dollars, ce projet vise à faire du port de Hamdania un hub stratégique pour le commerce en Méditerranée et en Afrique du Nord. Ce nouveau port devrait permettre à l’Algérie de mieux répondre aux besoins des navires modernes de nouvelle génération, nécessitant des infrastructures adaptées, telles que des ports en eau profonde, des surfaces de terre-plein larges pour le déchargement rapide, ainsi que des équipements modernes de manutention et de chargement.
Digitalisation et modernisation des infrastructures
Les autorités algériennes accélèrent également les efforts pour digitaliser les procédures portuaires, améliorer la gestion des conteneurs, et renforcer les capacités de stockage et de manutention. Ces initiatives visent à positionner l’Algérie comme un acteur clé du commerce en Méditerranée, en rendant ses infrastructures portuaires plus compétitives face aux ports européens et nord-africains.
Grâce à ces réformes et projets d’envergure, l’Algérie entend se doter d’infrastructures portuaires modernes et efficaces, capables de soutenir son rôle croissant dans le commerce international et de stimuler son développement économique.
