Numérisation des services fiscaux : un progrès significatif pour une gestion transparente et efficace
Par : Amani H.
Le processus de numérisation des services des impôts, un sujet majeur pour l’optimisation des opérations fiscales en Algérie, a été au cœur de la réunion du Conseil des ministres qui s’est tenue hier. Lors de cette réunion, le président de la République a reçu une présentation sur l’état d’avancement de ce processus, qui est désormais dans une phase cruciale de mise en œuvre. Le chef de l’État a insisté sur la nécessité d’accélérer le processus d’interconnexion des services fiscaux avec la plateforme de données numériques nationale, soulignant que cet objectif vise à éliminer toute interférence humaine dans la gestion des données fiscales et à assurer une transparence totale.
Objectifs stratégiques du projet
Le principal objectif de ce projet de numérisation est double : simplifier les procédures fiscales pour les investisseurs et garantir une meilleure transparence dans les recouvrements, vérifications et régularisations fiscales. Le président a souligné que la mise en place d’une digitalisation totale des opérations fiscales favorisera la simplification des démarches administratives pour les contribuables, tout en assurant un meilleur suivi et une traçabilité des processus fiscaux.
Les avancées du secteur
La numérisation des services fiscaux fait partie d’un processus de transformation numérique total qui a été lancé au début de l’année 2023, dans le cadre d’une réforme plus large touchant également les secteurs des Douanes et des Domaines. Les services de l’administration fiscale ont déjà réalisé d’importantes avancées avec le déploiement de plateformes digitalisées au sein de plusieurs structures et centres fiscaux à travers le pays. Ces plateformes numériques, telles que Djibayatic et Moussahamatic, permettent la télé-déclaration et le paiement en ligne des impôts, offrant ainsi des services à distance pour les contribuables.
L’interopérabilité des plateformes fiscales
Un autre objectif clé du projet est de renforcer l’interopérabilité des systèmes de la Direction générale des impôts (DGI) avec d’autres secteurs économiques et administrations publiques. L’interconnexion des plateformes fiscales avec d’autres services publics, comme ceux des Douanes, du ministère de l’Intérieur, du CNRC et d’autres instances, est essentielle pour simplifier les procédures administratives et améliorer la collecte de l’impôt.
Dans ce cadre, des interfaces d’interconnexion sont déjà en cours de création. Une interface avec le ministère de l’Intérieur est par exemple en phase de finalisation, permettant de recouper les données relatives aux numéros d’identification nationale et fiscale, afin d’identifier plus précisément les contribuables. Cette interconnexion vise à rendre les systèmes fiscaux plus efficaces, tout en élargissant l’assiette fiscale et en luttant contre la fraude, l’évasion fiscale et l’incivisme.
Vers une gestion fiscale plus moderne et transparente
La numérisation des services fiscaux s’inscrit dans une logique de modernisation de l’administration publique. Elle a pour but non seulement de faciliter les démarches fiscales pour les citoyens et les entreprises, mais aussi d’optimiser la gestion des finances publiques. Le déploiement des plateformes numériques et la mise en place des interconnexions permettront de disposer de fichiers nationaux plus fiables, traçables et exhaustifs, renforçant ainsi la transparence et l’efficacité du système fiscal.
Le chantier de transformation numérique du secteur des impôts est donc sur la bonne voie, et les autorités compétentes sont appelées à accélérer le processus pour que l’ensemble du système soit opérationnel dans les plus brefs délais. L’objectif reste de parvenir à une administration fiscale plus moderne, plus accessible et plus rigoureuse, au service de l’intérêt général.
