Nrecycli récompensée à Doha pour son projet environnemental innovant
Par : Amani H.
La start-up algérienne Nrecycli a reçu le prestigieux « Youth Social
Entrepreneurs Award » à Doha, au Qatar, lors de la quatrième édition du prix
organisé par la fondation arabe « Mentor Arabia ». Cette distinction, qui
récompense les initiatives sociales, environnementales et éducatives des jeunes
entrepreneurs du monde arabe, met en lumière l’engagement de Nrecycli dans la
lutte contre les déchets plastiques en Algérie.
Depuis sa création en 2019, Nrecycli s’est consacrée à la collecte et au recyclage
des déchets plastiques, en particulier du plastique PET (polyéthylène
téréphtalate). L’entreprise a lancé son projet à Alger et Blida, en mettant en place
un réseau de collecte de déchets en partenariat avec des acteurs spécialisés dans
la gestion des déchets plastiques. Grâce à une plateforme digitale, Nrecycli
connecte les différents acteurs du recyclage, optimisant ainsi la récupération et
la transformation des déchets dans une démarche d’économie circulaire.
Un écosystème de start-up en pleine croissance
L’Algérie connaît une forte dynamique dans le secteur des start-up, soutenue par
des réformes importantes mises en place depuis 2019. L’introduction d’un
ministère de l’Économie de la connaissance et des Start-up a structuré
l’écosystème entrepreneurial, offrant des dispositifs pour faciliter l’accès au
financement et aux avantages fiscaux. Le label « Startup » permet ainsi aux
entreprises innovantes de bénéficier d’exonérations fiscales et d’un
accompagnement spécifique.
L’essor des start-up, comme Nrecycli, contribue activement à la modernisation
de secteurs stratégiques du pays, notamment ceux de l’économie verte et du
développement durable. Les start-up algériennes investissent de plus en plus
dans des technologies propres, la gestion des déchets, les énergies renouvelables
et l’économie circulaire, apportant des solutions digitales innovantes aux défis
environnementaux et économiques.
Le soutien à l’industrie nationale : Un défi majeur
Parallèlement, le secteur industriel algérien cherche à renforcer son intégration
et sa compétitivité. La première rencontre nationale du cluster Fondritech,
récemment organisée, a abordé les défis de l’industrie de la fonderie, notamment
la gestion des déchets ferreux et non ferreux. Le développement du cluster vise à
réduire la dépendance aux importations et à soutenir l’exportation des produits
locaux.
Cette initiative fait partie de la stratégie du ministère de l’Industrie visant à
soutenir les industries lourdes de transformation, en renforçant le partenariat
entre les secteurs public et privé, et à développer des clusters industriels
spécialisés pour stimuler l’innovation et l’investissement dans le pays.
Renforcement de la coopération entre l’université et le secteur privé
Dans un autre secteur, la Confédération algérienne du patronat (CAP) a signé
une convention de coopération avec l’Université Ibn Badis de Mostaganem pour
rapprocher le monde académique du tissu économique. Cette convention met
l’accent sur l’insertion professionnelle des étudiants et le renforcement de la
recherche appliquée, en particulier dans les secteurs clés comme l’architecture et
le génie civil. L’accord vise à favoriser la mobilité des enseignants-chercheurs et
à offrir aux étudiants davantage d’opportunités de stages et d’immersion en
entreprise, afin de créer des compétences adaptées aux besoins des entreprises
algériennes.
Ces diverses initiatives témoignent de la volonté de l’Algérie de promouvoir
l’innovation, l’entrepreneuriat et la collaboration entre le secteur académique et
économique pour répondre aux défis de développement durable et renforcer la
compétitivité du pays.
