Lancement de la 2e phase du recensement économique du produit national : Une initiative stratégique pour la régulation du marché
Par : Amani H.
Le ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché a annoncé, hier, que la 2e phase du recensement économique du produit national débutera le 27 janvier. Cette opération, loin d’être une simple animation, revêt une importance capitale pour l’économie nationale et vise à répondre aux défis liés à la sécurité alimentaire et à la régulation des activités économiques sur l’ensemble du territoire.
Un Outil Stratégique pour la Sécurité Alimentaire
La 2e phase du recensement économique se veut une réponse directe aux besoins du pays en matière de régulation du marché et de sécurité alimentaire. En fournissant des données précises et complètes sur toutes les activités économiques, cette initiative permettra de mieux cerner les dynamiques de l’offre et de la demande et de garantir une gestion plus efficace des ressources.
Le ministre a insisté sur le fait qu’il ne s’agissait pas simplement d’une initiative ponctuelle, mais d’un projet d’envergure, structuré pour combler un vide statistique important. L’objectif est de fournir aux autorités publiques des informations fiables et actualisées afin de mieux gérer les défis économiques actuels, en particulier dans le domaine alimentaire, et d’assurer une meilleure distribution des produits sur l’ensemble du territoire.
Une Opération Expérimentale en Cours
Une première étape de ce processus a déjà été lancée sous forme d’une opération expérimentale, entamée il y a deux semaines dans la wilaya de Béjaïa. Cette phase pilote permet aux autorités d’affiner les méthodes et de s’assurer de la bonne marche du recensement avant son lancement à l’échelle nationale. Selon le ministre, il est crucial d’associer tous les acteurs concernés pour garantir le succès de l’opération, notamment les différents intervenants dans le secteur économique et industriel.
Une Vision Axée sur l’Offre et la Demande
Tayeb Zitouni, ministre du Commerce, a souligné l’importance de la collecte des données pour pallier le manque de ratios précis sur la consommation. En effet, le pays fonctionne actuellement principalement selon les dynamiques de l’offre et de la demande, faute de données suffisantes pour affiner les politiques économiques. Le recensement permettrait de combler ce vide et d’établir une base de données solide, essentielle pour orienter les futures décisions économiques.
La Numérisation au Cœur du Processus
Dans cette phase, l’accent est mis sur l’utilisation de la numérisation pour faciliter la collecte et le traitement des informations. Le recensement permettra non seulement de définir précisément les capacités de production nationales, mais aussi d’établir un fichier national des différentes unités de production. Ce fichier sera un outil précieux pour les pouvoirs publics dans la gestion des importations et dans l’orientation des investissements industriels.
La numérisation offrira également une meilleure répartition des investissements sur le territoire national, avec l’objectif de créer des pôles industriels spécialisés, contribuant ainsi à une croissance plus équilibrée et à une meilleure décentralisation économique.
Un Pas vers une Meilleure Organisation du Marché
La 2e phase du recensement économique s’inscrit dans une dynamique plus large de réorganisation du marché national. En fournissant une cartographie précise des capacités de production, le recensement permettra de mieux encadrer les politiques d’importation, d’investissement et de soutien aux secteurs industriels.
Ainsi, cette initiative vise à renforcer la compétitivité du tissu économique national, à mieux maîtriser les flux commerciaux et à garantir un approvisionnement adéquat des citoyens en produits de première nécessité.
Conclusion
Le lancement de cette 2e phase du recensement économique du produit national, prévu pour le 27 janvier, marque une étape importante dans le processus de régulation du marché en Algérie. Il s’agit d’un projet ambitieux visant à doter les pouvoirs publics des outils nécessaires pour une gestion plus efficace de l’économie, en particulier en ce qui concerne la sécurité alimentaire et l’industrie. Grâce à cette initiative, le pays se prépare à affronter de manière plus sereine les défis économiques à venir, en s’appuyant sur des données fiables et actualisées.
