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Isabelle Vaha, écrivaine française et fille d’un officier colonial, dévoile les crimes de son père

Par : Amani H.

L’Algérie face au néocolonialisme : défendre la mémoire et dévoiler les crimes coloniaux de la France

Lors d’un colloque historique organisé à l’Université de Bouzareah, plusieurs intervenants ont dénoncé les tentatives de réécriture de l’histoire de la guerre d’indépendance algérienne par des politiciens français, notamment de l’extrême droite. Ces manœuvres cherchent à minimiser les sacrifices du peuple algérien en présentant le conflit comme une guerre entre deux parties égales, et non comme une révolution libératrice marquée par des crimes coloniaux massifs.

L’avocate Fatima-Zohra Benbraham, présidente du Réseau de la société civile pour la lutte contre le néocolonialisme mondial, a appelé à défendre la mémoire historique face aux discours visant à masquer les responsabilités de la France coloniale. Elle a rappelé que la richesse et l’influence actuelle de la France reposent en partie sur les ressources pillées en Algérie.

En 1830, lors de l’invasion française, les colons avaient saisi 68 tonnes d’or, 141 tonnes d’argent, ainsi que des pierres précieuses du Trésor public algérien. Ces richesses, transportées sur trois navires, représentaient une valeur cinq fois supérieure à l’économie française de l’époque.

Benbraham a également critiqué l’hypocrisie de la France dans la gestion de son passé colonial. Elle a évoqué la campagne de diffamation contre René Vautier, cinéaste engagé pour la cause algérienne, alors que d’autres figures, comme Boualem Sansal, qui remettent en question la souveraineté nationale algérienne, bénéficient d’une indulgence suspecte.

Isabelle Vaha, une écrivaine française engagée

L’intervention d’Isabelle Vaha, écrivaine française dont le père était un officier impliqué dans les crimes coloniaux, a été particulièrement marquante. Vaha a expliqué qu’elle avait découvert des preuves irréfutables de la participation de son père à des atrocités en Algérie. Cependant, lorsqu’elle a confronté sa famille, celle-ci a nié ces faits et l’a accusée de trahison.

Malgré ces pressions, Isabelle Vaha s’est engagée à révéler la vérité historique. Elle a affirmé qu’elle ne comprenait pas l’hostilité de sa famille envers les Algériens et les Arabes, et qu’elle avait décidé de se consacrer à l’écriture pour dénoncer les crimes coloniaux en Algérie et en Afrique. Lors du colloque, elle a souligné que « l’Algérie n’a pas besoin de la France pour exister ».

Préserver la mémoire pour les générations futures

Nour-Eddine Benbraham, président de l’Observatoire national de la société civile, a souligné l’importance de sensibiliser les citoyens face aux discours néocoloniaux. Selon lui, ces discours tentent d’imposer « l’oubli » en manipulant l’histoire à travers des plumes compromises et des récits biaisés.

Ce colloque a permis de réaffirmer la nécessité de préserver la mémoire collective et de résister aux tentatives de falsification de l’histoire.

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