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Constantine : Les personnels de l’éducation réclament la révision du statut des fonctionnaires du secteur

Par : La rédaction

Les superviseurs et directeurs des écoles primaires de la wilaya de Constantine ont organisé
hier, une manifestation devant le siège de la direction de l’éducation en protestation contre le
projet de nouveau statut des fonctionnaires du secteur de l’éducation présenté par le ministère
de l’Éducation nationale le 26 décembre dernier.
Les manifestants ont scandé le slogan « Nous restons fermes jusqu’à ce que nos demandes
soient satisfaites », insistant sur la nécessité de réviser ce projet qu’ils considèrent injuste pour
leurs droits, et qu’ils perçoivent comme un traitement discriminatoire à leur encontre. Ils ont
brandi des pancartes exprimant leur mécontentement face à ce qu’ils qualifient de mépris
délibéré de leur rôle essentiel dans le système éducatif. Ils réclament une réévaluation de leur
classification professionnelle et l’instauration de l’égalité entre les différentes catégories de
travailleurs du secteur éducatif. Ils ont également exprimé leur rejet de l’attribution de
l' »allocation de gestion » de manière injuste, estimant que ces postes méritent plus de
reconnaissance que celle prévue par le projet de loi.
Cette protestation constitue un appel fort contre ce qu’ils perçoivent comme une
marginalisation de leurs efforts quotidiens pour assurer la stabilité du processus éducatif. Les
superviseurs et directeurs d’écoles primaires sont vus comme le pilier du succès du système
éducatif, assumant des responsabilités administratives et pédagogiques importantes pour
garantir le bon déroulement de l’enseignement. Toutefois, selon les manifestants, le projet de
loi ne tient pas compte de leurs efforts et néglige leurs rôles et droits légitimes.
Dans ce contexte, le syndicat national des directeurs d’écoles primaires a souligné que le
nouveau projet ne reflétait pas la reconnaissance nécessaire pour le travail de ces
fonctionnaires, qui supervisent le fonctionnement des écoles et font face à des défis quotidiens
dans la gestion des élèves et des enseignants. Le syndicat a demandé l’intervention du
président Tebboune, en tant que principal décideur du pays, pour réexaminer et modifier le
projet afin d’assurer justice et équité.
De son côté, le secrétaire régional du syndicat national des superviseurs et assistants éducatifs,
Mourad Bouthelja, a indiqué que le projet de loi constitue un recul pour les droits des
superviseurs éducatifs. Il a estimé que la nouvelle classification, qui les transforme de
pédagogues en administratifs, était une discrimination injustifiée. Il a expliqué que la
discrimination se manifeste par l’attribution de l' »allocation de gestion administrative » à
hauteur de seulement 15 %, contre 30 % pour les enseignants, ce qui, selon lui, crée une
inégalité entre les différentes professions du secteur éducatif.
Bouthelja a également souligné que cette nouvelle classification ignorait les spécificités
éducatives des superviseurs, qui interagissent directement avec les élèves et sont responsables
du suivi des activités pédagogiques et de la participation active à l’amélioration des
performances scolaires dans les écoles. Il a précisé que les superviseurs ne reçoivent pas la
reconnaissance proportionnelle à leur travail quotidien, qui exige une discipline stricte et des
efforts soutenus.
D’autre part, le syndicat national des directeurs d’écoles primaires a demandé une révision des
conditions de recrutement dans le nouveau projet, appelant à l’application du principe d’équité

dans les compensations financières. Le syndicat a également insisté sur la nécessité de réduire
le nombre d’heures de travail hebdomadaires en raison des efforts constants que nécessite ce
travail. Ils ont également souligné l’importance de mettre en place des mécanismes de
remplacement durant les congés de maladie et les congés de maternité, afin de garantir la
continuité du travail.
Parmi les principales demandes des superviseurs éducatifs figure la nécessité de revoir la
classification professionnelle actuelle, afin de refléter l’importance de leur rôle au sein de
l’école. Ils ont également demandé l’établissement d’un parcours professionnel clair,
garantissant des promotions continues, ainsi que la valorisation des certificats de formation et
de développement professionnel obtenus dans les instituts nationaux de formation des
employés du secteur éducatif.
En termes de mesures de protestation, le syndicat national des directeurs d’écoles primaires a
annoncé la suspension des tâches administratives à partir du 5 janvier, suivie de grèves
nationales en cas de non-satisfaction de leurs demandes.
À la fin de la manifestation, les participants ont réaffirmé que leur mobilisation était motivée
par leur attachement à leurs droits légitimes, insistant sur la nécessité que le ministère prenne
en compte les défis qu’ils rencontrent et les soutiens nécessaires pour leur permettre
d’accomplir leur mission éducative de manière optimale.

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