Finabi Conseil plaide pour l’instauration d’un système bancaire coopératif en Algérie
Par : Amani H.
Le cabinet Finabi Conseil, dirigé par son fondateur Chabane Assad, plaide pour la mise en place d’un système bancaire coopératif en Algérie, estimant que ce modèle pourrait constituer un levier essentiel pour l’inclusion financière dans le pays. Dans une analyse approfondie de l’état actuel des coopératives d’épargne et de crédit, M. Assad souligne que bien que le cadre juridique soit en place depuis l’adoption de la loi 07-01 et les règlements 2008-02/03 de la Banque d’Algérie, ces institutions n’ont pas vu le jour depuis 2007.
Les coopératives d’épargne et de crédit, explique le fondateur de Finabi Conseil, sont des institutions financières à but non lucratif, qui appartiennent à leurs membres. Elles sont régies par des principes mutualistes et ont pour objectif principal d’encourager l’épargne tout en fournissant des prêts et des services financiers à leurs membres. Pour fonctionner, elles nécessitent un capital minimal de 500 millions de dinars et un nombre d’adhérents d’au moins 100 personnes. Toutefois, malgré la disponibilité du cadre législatif, aucune coopérative de ce type n’a été créée jusqu’à ce jour.
M. Assad insiste sur le fait que ce système pourrait considérablement améliorer la bancarisation et l’inclusion financière en Algérie. Il cite l’exemple du Canada, où un tiers de la population, soit plus de dix millions de personnes, sont membres de coopératives d’épargne et de crédit locales. À l’échelle internationale, les coopératives bancaires représentent plus de 51 000 établissements et 200 millions de membres, gérant des dépôts d’une valeur de 1222,6 milliards de dollars et octroyant 1016,2 milliards de dollars de prêts.
Pour Finabi Conseil, il est crucial de promouvoir ce modèle en Algérie, car il permettrait de renforcer l’inclusion financière et d’apporter une alternative solide aux modes de financement traditionnels.