L’Opéra d’Alger rend hommage à Warda El Djazaïria lors d’un concert émouvant
Par : Amani H.
L’Opéra d’Alger Boualem Bessaih a vibré, dimanche soir, au rythme des chansons immortelles de Warda El Djazaïria lors d’un concert exceptionnel. Cet événement s’inscrit dans le cadre des festivités célébrant le 70e anniversaire du début de la guerre de libération et met en lumière le patrimoine artistique et musical algérien. Organisé par l’Office national de la Culture et de l’Information en collaboration avec l’Opéra d’Alger, le concert a été marqué par la présence du ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, ainsi que de nombreuses personnalités, dont le secrétaire général du ministère de la Défense nationale, celui du ministère des Moudjahidine et des Ayants-droit, des parlementaires, ainsi que Riad Kasri, le fils de la défunte artiste.
Sous la direction du Maestro Kamel Maati, le concert a offert au public une soirée riche en émotions, avec des interprétations puissantes de chansons emblématiques de Warda par des artistes tels que Hassiba Amrouche, Amel Wahbi, Nada Al Rayhane, Rehab Al Djazairia, Khaled Mahboub et Fouad Wamane. La soirée a débuté avec la magnifique interprétation de « Ad’ouka yaamali min ba’id » par Nada Al Rayhane, suivie de « Eyyam » chantée par Rehab Al Djazairia, la dernière œuvre de Warda. Fouad Wamane a ensuite interprété « Laoula El Malama », tandis que Khaled Mahboub a magnifiquement chanté « Ismaouni ».
Amel Wahbi a enchanté le public avec ses versions de « Fi youm oua lila » et « Betwenes Bik », tandis que Hassiba Amrouche a captivé l’auditoire avec « Aid El Karama », un morceau symbolique dédié à la célébration du 20e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. L’apogée de la soirée a été atteinte lorsque les six artistes se sont unis pour chanter ensemble le fameux hymne patriotique « Biladi Ouhibouki », un vibrant hommage à la patrie.
Un documentaire retraçant la carrière et l’engagement de Warda a également été projeté lors de cet événement, offrant une rétrospective poignante de son parcours artistique et de ses contributions à la culture algérienne.
Riad Kasri, le fils de Warda, n’a pas caché son émotion en exprimant sa fierté face à cet hommage. Il a souligné que les chansons de sa mère sont devenues intemporelles, continuant d’être chantées par les générations successives.
La carrière de Warda, qui a débuté à la fin des années 1950, a été marquée par de nombreux succès, à commencer par sa première chanson patriotique « Koulouna Jamila », en hommage à Djamila Bouhired, moudjahida de la guerre de libération. Son œuvre continue d’être un phare de la mémoire collective algérienne, avec des morceaux comme « Aid El Karama », « Ilyadat Al Djazair » et « Biladi Ouhibouki », qui demeurent chers au cœur du peuple algérien.