Le ministère de l’Enseignement supérieur facilitel’authentification des diplômes de médecine pour les demandes internationales

Par : Amani H.

Alors que le mouvement de grève se poursuit dans les facultés de médecine en
Algérie, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
scientifique, Kamel Baddari, a annoncé une avancée importante concernant la
vérification des diplômes de médecine. Dans un communiqué publié jeudi, il a
indiqué que les doyens des facultés de médecine, de médecine dentaire et de
pharmacie étaient désormais autorisés à traiter les demandes de validation de
diplômes provenant d’organismes internationaux. Cette autorisation, datée du
13 novembre, a été accordée après consultation avec les services du ministère
des Affaires étrangères.
Le ministre a précisé que cette mesure concerne les demandes émanant
d’institutions telles que la Commission Éducative pour les Diplômés Médicaux
Étrangers (ECFMG) et d’autres organisations similaires, qui requièrent la
vérification des diplômes et documents pédagogiques délivrés par les
universités algériennes. La décision a été accueillie favorablement par les
étudiants, en particulier ceux qui envisagent de poursuivre leurs études ou de
travailler à l’international, où l’authentification des diplômes est une étape
cruciale.

Un premier pas vers la levée du gel des authentifications

Cette annonce marque un tournant dans le cadre des revendications des
étudiants en médecine, qui depuis plusieurs semaines ont exigé des solutions à
la question de l’authentification de leurs diplômes. Bien que cette mesure ne
soit pas encore une levée totale du gel des authentifications, elle constitue une
avancée notable. Les autorités avaient en effet gelé les procédures
d’authentification des diplômes en médecine il y a quelque temps, dans le but
de limiter l’émigration des médecins vers l’étranger, un phénomène qui, malgré
le gel, n’a cessé de croître.
L’Algérie perd chaque année de nombreux médecins, principalement vers des
pays comme la France, où les diplômés algériens trouvent souvent de

meilleures opportunités professionnelles. Le ministre avait reconnu, dans une
réponse à un député en juillet dernier, que le gel des authentifications n’avait
pas permis d’endiguer ce phénomène de fuite des cerveaux.
Une réponse aux attentes des étudiants

Bien que cette nouvelle mesure soit saluée par les étudiants, il reste que de
nombreuses inquiétudes demeurent quant à l’ampleur des réformes
nécessaires pour résoudre ce problème de fond. Le ministère a indiqué que les
demandes de vérification par des organismes étrangers devraient désormais
suivre des canaux officiels, ce qui permettrait de réguler ce processus tout en
permettant aux diplômés algériens de poursuivre leurs ambitions
professionnelles à l’international. Toutefois, pour de nombreux étudiants, la
question de la levée complète du gel de l’authentification reste une priorité.
Ce changement intervient dans un contexte où le ministère de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche scientifique poursuit son dialogue avec les
étudiants, espérant trouver des solutions qui permettront à la fois de soutenir
les aspirations internationales des diplômés et de réduire la fuite des talents
dans le secteur médical.