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EL TARF : PRECONISER DES SOLUTIONS AUX HABITANTS DE LABANDE FRONTALIERE

Par : Tahar BOUDJEMAA

Les habitants de la bande frontalière vivent un véritable calvaire. Un
calvaire qui aura duré selon les dires de la population depuis plus de 60 ans.
Ces habitants de nos verdoyantes campagnes sont dans l’obligation parfois
de partager la même source d’eau avec les animaux sauvage qui étanchent
leur soif quotidienne. Les femmes ou jeunes filles habitant plus de trois
kilomètres des sources naturelles dont certaines sont à présent, taries
prennent à dos de mulets, de cheval ou d’âne, quelques litres puisées après
des heures d’attente de ces sources livrées à elles mêmes, car elles ne sont
pas exploitées à leur juste titre par ceux qui ont pris en main la destinée
sociale, économique ou culturelle des citoyens ou par l’organisme étatique
de l’hydraulique qui dispose pourtant d’une importante manne financière. 
Cette corvée de jeunes femmes portant bidons et jerrycans, souvent sur leur
dos parcourant de longs chemins chaque jour. Nos verdoyantes campagnes 
ont pourtant plusieurs sources mais abandonnées à leur triste sort car les
gestionnaires des affaires des citoyens au niveau de nombreuses
municipalités manquent d’idées. Le changement qui sera opéré sur le
statut des communes et wilaya pourra peut-être apporter du nouveau et
soulagera les habitants de ces campagnes inscrites parmi les zones d’ombre
et qui n’ont pas connu l’amélioration souhaitée par le président. Ce dernier
a pourtant sommé walis et consorts de prendre en charge les problèmes se
posant avec acuité à ces collectivités qui font une partie intégrante de la
société algérienne. Mais à vrai dire , le constat est amère, aucune
amélioration notable n’est constatée au niveau de plusieurs mechtas et
douar. Pour rappel, la wilaya d’El Tarf ,ne compte en réalité que des zones
d’ombre. Les agglomérations urbaines et semi urbaines peuvent être
comptés sur les doigts d’une seule main. Dans ces contrées parfois oubliées, 
marginalisées ou laissées pour compte et qui n’ont pas encore goûté du
bienfait du développement, aspirent encore à une vie décente ayant toutes
les commodités. Ces hameaux ,qui vivent généralement en entretenant leurs
terres ,n’ont pas comme seul problème, le manque d’eau potable mais une
autre panoplie de difficultés de vivre telles que les routes, la santé, la
scolarité etc…  Certaines écoles risquent de mettre la clef sous le paillasson
faute d’enfants, parce que les jeunes mariés ont quitté ces lieux pour
s’installer ailleurs à la recherche d’un travail rémunéré ou pour fuir les
conditions de vie difficiles…..C’est en tout état de cause, l’idée qu’ont
certains pères de familles, n’aspirant à aucune amélioration préfèrent
quitter leurs terres laissées en jachère pour s’installer au niveau des chefs
lieux de commune, ou ailleurs à la recherche d’une vie paisible et un avenir
pour leurs progénitures, que d’y rester sur les terres de leurs ancêtres. Ces
familles aux conditions déplorables sont repérables sur plusieurs hameaux

de la wilaya. Ils ont pour noms Rihana, Sidi-Trad, Nouazi, Nchiaa, Jenaine
Sanhadja, Statir et bien d’autres encore dans les municipalités d’oued
Zitoun, Hammam,et Asfour .. Ces contrées, dont la majorité écrasante,se
situe aux environs de la bande frontalière Algéro-Tunisienne. Pour la
résolution de leurs nombreux problèmes, dont la litanie sera longue à
énumérer, il suffit au gestionnaire de créer des bornes fontaines et des
tracées de routes après étude … De telles idées ne demandent pas des
sommes colossales du budget de wilaya ou communal. La chose est possible
si l’on veut réellement trouver des solutions idoines, à ces populations qui
ont donné les meilleurs de leurs fils pour que le pays recouvre son
indépendance. Hélas, des sommes colossales sont dilapidées sans qu’elles en
profitent aux citoyens lambdas , marginalisés dans la majorité des cas. Les
habitants de ces douars, mechtas, ont aussi le droit de jouir comme leurs
concitoyens des bienfaits du développement enregistré. Il suffit de se rendre
dans les hameaux pour constater de visu la situation dans laquelle vivotent
ces habitants. La vie  qui, leur est imposée aussi bien à Bougous, sur la
bande frontalière ou Bouhadjar à Selliana ou ailleurs est intenable. Un
appel pressant est lancé pour que le wali visite ces contrées, en évitant les
programmes de visite élaborés par les responsables ayant souvent tendance
de lui faire voir que le côté positif. Cependant ,en dépit de ces multiples
problèmes, certains s’agrippent contre vents et marrées, à leurs terres
nourricières.

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