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Les Saoudiens emboîtent le pas aux Qataris et aux Italiens : un nouveau pôle agricole à El Ménéa.

La redaction

L’Algérie renforce ses capacités agricoles en se tournant davantage vers l’agriculture saharienne, avec déjà 500 000 hectares réservés, et un objectif d’atteindre 1 million d’hectares prochainement. Après les Qataris et les Italiens, les Saoudiens s’engagent également.

  Un important projet de cultures stratégiques et d’élevage de vaches laitières a été lancé grâce à un partenariat algéro-saoudien dans la wilaya d’El Ménéa. Ce projet ambitionne de créer un pôle agricole s’étendant sur plus de 20 000 hectares, avec la possibilité d’une extension de 8 000 hectares. Lors d’une réunion supervisée par le wali d’El Ménéa, Mokhtar Ben Malek, des représentants de l’entreprise algérienne et de son partenaire saoudien, ainsi qu’un membre du ministère de l’Agriculture, ont discuté des potentialités agricoles de la région, notamment la qualité des sols, la disponibilité en eau et un climat favorable à la culture des céréales,  de légumes et de fruits.

Le projet prévoit l’exploitation de 20 000 hectares pour les cultures stratégiques, ainsi que l’élevage de 2 000 vaches laitières, avec une possibilité d’extension d’environ 8000 hectares.

Cet investissement, évalué à plus de 12 milliards DA, devrait générer 182 emplois permanents et 300 emplois saisonniers, tout en renforçant la sécurité alimentaire souhaitée par les autorités algériennes et en définissant les coûts des importations.

D’après l’APS, Azouz Moussiou, représentant de l’entreprise algérienne, a souligné l’importance de ce projet pour renforcer les capacités productives du secteur agricole et s’est engagé à fournir les infrastructures administratives et techniques nécessaires. Ali ben Ahmed Al-Musahli, représentant du partenaire saoudien, a également exprimé son admiration pour les atouts de la région d’El Ménéa et pour le soutien gouvernemental accordé aux investisseurs .

Lors d’une visite sur une ferme modèle, la délégation a pu observer l’évolution d’un projet d’élevage de vaches laitières et de production de maïs, illustrant le succès de l’agriculture saharienne en Algérie.

À l’issue de cette visite, Al-Musahli a affirmé que le partenaire saoudien apporterait la technologie de pointe nécessaire pour garantir le succès du projet.

  Les Saoudiens sont déjà actifs dans le sud algérien depuis 2018 avec un projet d’investissement en agriculture saharienne à Naâma, mené par l’investisseur privé Mechaâl Bensaoud Ben Abdelaziz. Bien que ce projet soit modeste, il reste ambitieux. Selon la presse nationale, il comprend une concession de 5 000 hectares, dont 800 hectares sont consacrés à la culture de céréales (blé dur), 500 hectares aux cultures fourragères (maïs grain et fourrager, foin, luzerne), ainsi que la production. de dattes  (variétés Deglet Nour et Ghars) et de l’élevage.

Par ailleurs, 120 000 hectares ont été attribués à des investisseurs nationaux tels que Cosider Agrico, 3A Spa (filiale de Sonatrach), Global Agri Food, Madar, Agrodiv et le groupe privé Souakri.

De plus, d’autres investisseurs, y compris des Américains, montrent un intérêt croissant pour l’agriculture dans le sud Algérien .

Pour stimuler les investissements agricoles dans cette région, les autorités algériennes ont mis en place des mesures visant à supprimer les contraintes administratives, tout en s’occupant des questions liées aux ressources en eau, à l’électricité et et l’ouverture des pistes.

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