Réponses aux Tensions dans les Facultés de Médecine : Kamel Baddari Annonce de Nouvelles Mesures
Par : Amani H.
Dans un climat de tensions entre les étudiants en sciences médicales et les autorités, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a tenu une réunion de plus de sept heures avec les représentants des facultés de médecine. Cette rencontre, organisée au siège du ministère, a conduit à plusieurs décisions significatives.
Selon le communiqué ministériel, les étudiants ont exprimé des revendications majeures, notamment l’augmentation des effectifs dans les filières médicales et le renforcement urgent des infrastructures de formation. À l’issue de la réunion, il a été décidé d’augmenter le nombre de places au concours de résidanat à 4 045, contre 3 045 auparavant, afin de mieux répondre aux besoins des étudiants. Le ministre a averti que l’absence de régulation dans ce domaine pourrait nuire à la qualité de la formation et à l’ensemble du système de santé, ce qui nécessite une réévaluation des conditions d’admission et de démission des résidents.
D’autres mesures ont également été discutées lors de cette réunion. Il a été convenu de créer des groupes de travail réunissant des représentants étudiants et des membres du ministère pour examiner divers sujets, y compris l’augmentation des bourses et d’autres préoccupations soulevées par les étudiants.
En ce qui concerne l’authentification des diplômes, le ministère a annoncé qu’un recensement des demandes sera effectué via une plateforme numérique. De plus, la date limite pour déposer les dossiers en vue de l’accréditation internationale WFME (World Federation for Medical Education) a été fixée au 15 décembre.
Sur le sujet controversé de l’article 9 de l’arrêté 1144, qui imposait une exclusion de trois ans pour tout résident souhaitant démissionner pour repasser un concours de résidanat, le ministre a annoncé sa suspension. Cette décision, qui a suscité de vives réactions, sera révisée en concertation avec les représentants des étudiants. Le Pr Rachid Belhadj, président du Syndicat national des enseignants-chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHU), a salué cette initiative, notant que de nombreux résidents démissionnaient prématurément, compromettant certaines spécialités médicales.
Le communiqué précise également que les préoccupations des représentants étudiants à l’échelle locale seront prises en compte, et les travaux des différents groupes de travail devraient débuter le 27 octobre.
Il est important de noter que les étudiants en sciences médicales ont entamé une grève ouverte le 16 octobre en réaction à l’arrêté interministériel concernant les postes de résidanat pour l’année universitaire 2024-2025. Au-delà du nombre jugé insuffisant de postes, ils ont protesté contre l’application de l’article 9 de l’arrêté 1144, qu’ils considèrent arbitraire. Malgré certaines avancées, de nombreux étudiants continuent d’exprimer leur mécontentement, notamment sur les réseaux sociaux, en soulignant le manque de solutions concernant les débouchés professionnels à la sortie des facultés.