Prolongation des délais de traitement des demandes de visa pour la France
Par : Amani H.
Le consulat général de France à Annaba et Constantine a annoncé la prolongation des délais d’étude des demandes de visa pour les Algériens, passant de deux semaines à trois semaines.
Dans un dernier communiqué publié sur son site officiel, le consulat a expliqué que cette extension du délai de traitement des demandes de visa Schengen est due à la « forte demande actuelle », sans fournir de détails supplémentaires.
Les Algériens souhaitant obtenir un visa Schengen via la France et résidant dans les régions couvertes par le consulat doivent prendre en compte la possibilité que le traitement des demandes dépasse également ces nouveaux délais.
Le consulat général d’Annaba et Constantine couvre 14 wilayas de l’est du pays, incluant, en plus des deux wilayas principales, Jijel, Skikda, El Tarf, Sétif, Mila, Guelma, Souk Ahras, Oum El Bouaghi, Batna, Biskra, Khenchela et Tébessa.
Cette mesure consulaire intervient dans un contexte où le gouvernement français, sous l’impulsion du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, renforce ses politiques en matière d’immigration, visant à durcir le traitement des migrants, qu’ils soient en situation irrégulière ou régulière, en réduisant le nombre de régularisations au niveau administratif.
Retailleau a récemment rencontré 21 préfets pour donner des instructions visant à accélérer les expulsions de ceux faisant l’objet d’ordres de reconduite à la frontière, tout en réduisant le nombre de régularisations, et a demandé des rapports réguliers sur les mesures prises.Le gouvernement français a placé la question de l’immigration au cœur de ses préoccupations, avec des indications et des tendances suggérant une réduction des attributions de visas, utilisant la délivrance de ces documents comme un levier sur les pays dont les ressortissants font l’objet de mesures d’expulsion.Il convient de rappeler que les autorités françaises avaient précédemment annoncé une liste d’environ 2000 Algériens concernés par des ordres d’expulsion, demandant aux autorités algériennes d’émettre des autorisations de retour à leur égard. Cependant, ce processus n’a pas été concrétisé en raison de la situation judiciaire et sécuritaire de certains de ces individus, comme l’a précisé l’ancien ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, dans une interview accordée à un média français.
