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Les arachides: Une culture familiale ancestrale

La campagne de cueillette des arachides, culture qui se pratique principalement au niveau du cordon dunaire au niveau de 04 communes a été lancée à la mi-septembre et se poursuit à ce jour.
Aussi dans les vastes champs de la région, des familles entières s’emploient à cueillir les fruits arrivés à maturité, après une période de croissance de six mois environ , soit entre les mois d’Avril et Septembre.
Bien que requérant une certaine dextérité, énormément de patience et surtout de la passion, la culture des arachides demeure une activité agricole que beaucoup de familles de cette région continuent de pratiquer avec le même élan.
Cette culture exige une préparation minutieuse de la terre, puis un pénible travail manuel pour la plantation, la récolte et le nettoyage.
Elle est pratiquée sur de petites parcelles variant entre trois et quatre hectares seulement, car les vastes exploitations de cacahuètes n’existent pas dans cette région.
Elle est pratiquée par 300 cultivateurs environ, sous la forme d’une agriculture familiale, tout en demeurant une production du terroir en attente de labellisation.
La ‘’petite Calloise’’, tirant son nom de ‘’la Calle’’, El-Kala aujourd’hui, ou Kawkaw, est une variété cultivée dans la région, notamment dans les communes de Souarakh, Ain-El-Assel, El-Kala et Berrihane depuis 1940 environ a-t-on indiqué.
Dans la plaine d’El-Frine par exemple, dans la commune d’Ain-El-Assel qui longe la RN44, il peut être aperçu des plants de cacahuètes arrachés, retournés au soleil pour sécher.
Après un premier séchage, les gousses sont, à leur tour, arrachées de leurs plants, nettoyées et remises à sécher, avant d’être emballées et des familles entières accomplissent patiemment et minutieusement ces opérations.
Selon certains agriculteurs aux faits et secrets de la culture d’arachides, cette dernière a été introduite dans cette région depuis un siècle environ, et les gousses sont uniques et fortement appréciées pour leur saveur notamment.
Les ‘’petites calloises’’, sont très petites par rapport aux cacahuètes d’El-Oued ou celles importées, demeurent très recherchées dans la pâtisserie traditionnelle, ou elle est en concurrence avec les amandes malgré les exigences des consommateurs.
« Elle est savoureuse à souhait d’où son appellation ‘’cacahuètes de bouche’’ également,, c’est une variété à part » a-t-on mis en exergue.
Les arachides de la région d’EL-Tarf , cultivées sans apports nutritifs bien que le sol soit léger, ce qui leur confère un statut très avantageux de produits ‘’bio’’, sains, doublé d’une plus-value qui lui serait d’un grand secours, face à la concurrence féroce avec les prix pratiqués pour les variétés importées.
« Concernant la récolte proprement dite, celle de l’exercice en cours, semble meilleure, avec des prévisions estimées à 10 000 qx environ pour une superficie cultivée évaluée à 800 ha environ »a-t-on soutenu.
‘’Contrairement à la saison dernière durant laquelle, les conditions climatiques marquées par de fortes chutes de pluie ayant favorisé la croissance des herbes folles, ce qui a influé négativement sur les rendements, la production de l’exercice en cours est meilleure’’ a-t-on estimé.
Plusieurs familles de cette région, qui ont entamé la cueillette des gousses arrivées à maturité dès la fin du mois d’Août, soit après une période de croissance de six mois, accomplissent ce travail manuellement comme il a été constaté.
Ainsi, toutes les opérations nécessaires à la culture des arachides, depuis la plantation jusqu’à la cueillette se font ‘’à la main’’, par une main-d’œuvre locale maîtrisant les techniques manuelles nécessaires.
Ainsi durant tout ce processus, l’agriculteur doit s’armer de patience pour achever la série d’opérations nécessaires, le plus tôt possible, pour éviter les mauvaises surprises dues aux premières pluies automnales qui sont généralement à l’origine du pourrissement d’une partie de la récolte.
Il est à rappeler également, qu’une fois cueillies et nettoyées, les arachides sont débarrassées de leur impureté et séchées avant leur orientation vers le marché.
Consommatrice d’eau par excellence, la culture d’arachides peut être développée, pour devenir une culture industrielle nécessaire à la fabrication d’huile de table et participer à la réduction des importations en la matière pour peu qu’une attention particulière lui soit accordée.
Elle gagnerait à être valorisée par une modernisation des moyens d’irrigation et le recours à la mécanisation, ce qui contribuera certainement à l’amélioration des rendements, tout en sachant qu’un hectare en irrigué peut produire jusqu’à 13 qx contre 03 qx pour une culture en sec.
« Pour l’heure les efforts sont focalisés sur la cueillette et pourquoi pas la labellisation de ce produit labellisation du terroir, pour lui permettre de connaître une véritable vitesse de croisière » a-t-on soutenu.

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