Salon international de la sous -traitance : « Pour une croissance industrielle innovante et diversifiée »
La 9e édition du salon international de la sous-traitance industrielle (AlGEST) se tiendra du 2 au 5 octobre au Palais des expositions à Alger sous le slogan «Pour une croissance industrielle innovante et diversifiée».C’est un slogan très évocateur quant aux besoins de relance et de transformation du tissu industriel national.Ce salon intervient dans un contexte marqué particulièrement par la volonté des pouvoirs public d’accélérer le développement de l’industrie nationale pour porter sa contribution au PIB de 5 à 12% dans les cinq prochaines années, ce grand rendez-vous des acteurs de la sous-traitance, auquel prendra part plus d’une centaine d’entreprises, sera ainsi dédié aux enjeux de l’innovation et de la diversification, nous dit le président de la Bourse algérienne de sous-traitance et de partenariat (BASTP), Kemal Agsous. Loin d’être un simple slogan, l’enjeu, insiste notre interlocuteur, est des plus importants pour le secteur industriel dans son ensemble, car son développement suppose désormais de «prendre la mesure de la nécessité d’un passage d’une croissance industrielle extensive tirée surtout par l’accumulation d’équipements et autres facteurs de production, à une nouvelle logique de croissance intensive, basée essentiellement sur l’innovation». En clair, nous précise-t-il, il s’agit de favoriser un développement industriel axé non pas sur plus de machines, d’effectifs et autres outils de production, mais plutôt sur «une croissance qui cible l’innovation technologique et organisationnelle, ainsi que la numérisation, l’intelligence artificielle et autres procédés innovants pour accroître la productivité et la compétitivité du secteur». Aussi, développe-t-il, l’implication de structures d’appui aux entreprises en matière de normalisation, de qualité et de formation, de même que celle des startups, «devront constituer l’indispensable écosystème industriel pouvant accompagner le grand mouvement de ré-industrialisation porté par les politiques publiques en vigueur».Lit-on sur L4algérie aujourd’hui.
Interrogé sur le rôle que doit tenir le tissu local de sous-traitance dans cette nouvelle dynamique de relance industrielle, le président de la BASTP souligne qu’il s’agit justement d’un «maillon-clé pour concrétiser les objectifs ciblés par les pouvoirs publics, dont notamment celui d’accroître les ratios d’intégration locale pour les porter à 30 ou 40% à terme, contre des taux estimés à quelque 10% actuellement». Selon lui, «c’est en partie à travers le développement de la sous-traitance et l’amélioration de ces ratios d’intégration que l’on pourra produire davantage localement et accroître ainsi la valeur ajoutée du secteur industriel pour réaliser l’objectif de porter son apport au produit intérieur brut à 12 ou 15% dans les années à venir». Des objectifs qui passent entre autres, selon notre interlocuteur, par la nécessité d’étoffer le réseau local de sous-traitance pour accroître sa taille à au moins 2000 entreprises dans les trois ou quatre années à venir, contre quelque 1200 sous-traitants actifs actuellement, soit surtout des TPE et PME privées activant dans différentes filières, telles que la mécanique, l’électrique, l’électronique, la métallurgie et les services à l’industrie .
En plus des secteurs qui marquent traditionnellement leur présence dans la sous-traitance industrielle locale, Il ya d’autres secteurs qui étaient jusqu’ici en jachère commencent désormais à émerger, a tenu à rappeler le même responsable, en citant notamment, le domaine minier, le pharmaceutique, le rail et l’automobile.
Cette dernière branche, ajoute-t-il, devrait être un atout majeur pour l’avenir de la sous-traitance, à condition qu’elle entre en production comme le nouveau cahier des charges l’exige d’ailleurs.
Cette dernière filière ajoute-t-il, devrait aider grandement à booster le secteur de la sous-traitance à l’avenir, pour peu qu’elle entre effectivement en production comme l’exige d’ailleurs le nouveau cahier des charges mis en place à cet effet.