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Face à la volatilité des prix des fruits et légumes : activation de la fonction régulatrice de l’Etat

 Le gouvernement a récemment pris des mesures décisives pour rétablir l’équilibre et favoriser une concurrence saine en raison des nombreuses irrégularités constatées sur les marchés de production et de distribution de fruits et légumes. Il est important de stabiliser les prix des produits de base, en particulier pour la viande blanche et le café, qui sont soumis aux fluctuations du marché international.

L’objectif est de garantir une régulation efficace et de soutenir un développement harmonieux du secteur en impliquant activement les entités publiques concernées. L’une des initiatives phares consiste à stabiliser les prix en mettant sur le marché 10.000 tonnes de viande blanche et en constituant un cheptel de 50.000 têtes ovines. Cette approche est également soutenue par une cellule d’alerte et de veille, récemment mise en place pour surveiller les capacités de production et de transformation, ce qui, selon le professeur Brahim Mouhouche, expert en sécurité alimentaire et hydrique, constitue une avancée significative. Il estime que cette cellule permet de « proposer des solutions intelligentes » pour développer une production locale durable en intégrant des technologies modernes.

 Pour l’expert en agriculture Laala Boukhalfa  la nouvelle vision des pouvoirs publics, repose sur une « stratégie organisationnelle » qui met en place des mécanismes de régulation des marchés, en particulier pour les produits alimentaires de large consommation, tels que les viandes blanches et rouges, les légumes de base comme la pomme de terre, l’oignon et l’ail. Cette stratégie implique la création de structures de régulation chargées de gérer les excédents de produits alimentaires stratégiques, de les traiter, de les stocker, et de les distribuer au moment opportun pour répondre à la demande croissante, notamment à l’approche du mois de Ramadhan. Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a réuni les principaux acteurs du secteur des protéines animales, notamment le Groupe Industriel Agrolog via l’ONAB et les fermes pilotes impliquées dans la production animale. Une nouveauté, cette année, est l’implication de la CNAMA, dont le rôle est de soutenir ces fermes pilotes, notamment en matière de couverture de risques. La convention conclue entre ces différents acteurs vise à constituer un stock stratégique de 10.000 tonnes de viande blanche et 50.000 têtes ovines pour anticiper la forte demande prévue durant le mois de Ramadhan 2025. Selon les experts, il est essentiel que cette initiative s’inscrive dans la durabilité et non dans une réponse temporaire. Ils insistent également sur l’importance d’établir un suivi permanent et un contrôle rigoureux pour éviter les erreurs du passé et pour garantir une régulation continue tout au long de l’année. A ce propos, l’expert en agronomie, le Dr. Nouad Mokrane, souligne que la régulation des marchés repose sur deux leviers fondamentaux : la garantie des approvisionnements et la stabilisation des prix. Pour y parvenir, il préconise la mise en œuvre de la numérisation des chaînes d’approvisionnement et l’application stricte des textes réglementaires contre la spéculation. Il appelle également à un renforcement des contrôles des prix, en particulier pour les produits subventionnés, et à une réorganisation des réseaux de distribution, notamment par le développement des grandes surfaces, qui jouent un rôle central dans la régulation des marchés. La stimulation de la concurrence est également un élément clé pour une régulation efficace, notamment pour les produits de large consommation. Une politique de régulation trop interventionniste peut être risquée et ne pas produire les résultats escomptés, contrairement à une approche favorisant la concurrence. 

Pour le  Dr. Nouad la régulation du marché a pour mission de défendre à la fois les consommateurs et les producteurs. En cas de surproduction, la régulation joue un rôle double en compensant les déficits et en absorbant les excédents. Il ne s’agit pas tant du stockage de sécurité que de la vision stratégique et de l’organisation des filières.

Le ministère de l’Agriculture a récemment communiqué, via sa page Facebook, les dernières informations sur les prix des produits frais disponibles sur les marchés le dimanche 25 août 2024. Cette mise à jour inclut les prix des viandes, des légumes et des fruits, offrant ainsi une vue d’ensemble de la situation actuelle sur les marchés. Il a été constaté que les prix des viandes blanches ont baissé à 486 DA le kilogramme, alors qu’ils atteignaient 550 DA/kg la semaine précédente. Les prix des œufs ont également diminué, à 18 DA l’unité. En revanche, le prix du kilogramme de viande bovine locale est de 1.805 DA. Les prix des légumes, tels que la pomme de terre, les tomates et l’oignon sec, ont également baissé, tandis que l’ail reste à 363 DA le kilogramme. Ces informations, recueillies lors d’une visite sur plusieurs marchés confirment une légère baisse des prix des produits agricoles ces derniers jours.

Cette stratégie consiste à mettre en place des organismes de contrôle responsables du traitement, du stockage et de la distribution des surplus de produits alimentaires stratégiques.

Selon les experts, il est important d’établir un suivi permanent et un contrôle rigoureux, pour éviter les erreurs du passé et pour garantir une régulation continue tout au long de l’année.

Du point de vue des  experts, il est crucial d’établir un suivi permanent et un contrôle rigoureux pour éviter les erreurs du passé et garantir une régulation continue tout au long de l’année.

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