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Banque d’Algérie : le contenu du nouveau rapport

La redaction

Plusieurs éléments plaident en faveur de la santé économique
nationale comme le fort ralentissement de l’inflation, le taux de
croissance appréciable du PIB, les excédents de la balance des
paiements pour la seconde année consécutive, l’augmentation
des réserves de change, la croissance appréciable des crédits
à l’économie et la solidité, la solvabilité et la rentabilité du
secteur bancaire…C’est ce qu’indique en substance la banque
d’Algérie (BA) à travers son nouveau rapport annuel retraçant
les évolutions économiques et monétaires du pays durant
l’exercice écoulé. Ainsi, en termes d’activité économique, la BA
souligne qu’après la forte récession de 2020 (-5%) en plein
contexte de pandémie mondiale de Covid-19, l’Algérie a
enregistré des taux de croissance appréciables en 2021, 2022
et 2023, respectivement de 3,8%, de 3,6% et de 4,1%. Des
taux qui traduisent un «rapide rétablissement de l’économie
algérienne, d’autant plus que le taux de croissance réel
enregistré en 2023 (4,1%) est le plus élevé de toute la période
2015-2023», note le rapport. Cette accélération du rythme de la
croissance économique est principalement due au secteur
d’activité des industries extractives, qui a généré, au titre de
l’exercice écoulé, «17% de la valeur ajoutée brute globale de
l’économie algérienne, occupant ainsi le premier rang», selon la
banque centrale.
En termes d’équilibres financiers extérieurs, indique le rapport,
«l’important excédent du solde global de la balance des
paiements enregistré en 2022 ainsi que celui de moindre
ampleur constaté en 2023 ont permis la reconstruction du stock
des réserves officielles de change (or monétaire non compris)».
Celles-ci ont ainsi atteint 60,944 milliards de dollars à fin 2022

et 68,988 milliards de dollars à fin 2023, tandis que l’encours de
la dette extérieure globale de l’Algérie s’est relativement
stabilisé passant de
3,036 milliards de dollars à fin 2022 à 3,186 milliards à fin 2023.
«Ne représentant que près de 1% du PIB, cet encours
témoigne de la faible exposition de l’Algérie aux différents
risques associés à l’endettement extérieur», précise l’institution
monétaire, en soulignant que «le solde global de la balance des
paiements a enregistré en 2023 son deuxième excédent
consécutif après huit années de déficits continus entre 2014 et
2021». Un excédent qui s’est néanmoins «fortement contracté,
passant de 18,468 milliards de dollars en 2022 à 6,347 milliards
de dollars en 2023», est-il relevé dans le même rapport.
Ces améliorations des fondamentaux de l’économie nationale,
note la banque des banques, «ont permis de dégager une
marge pour une appréciation du dinar». Aussi, est-il indiqué,
«en 2022 et 2023, la banque d’Algérie a apprécié le taux de
change du dinar par rapport aux monnaies des pays
partenaires commerciaux, atténuant ainsi fortement l’effet de
l’inflation importée». Face au dollar américain, révèle le rapport,
le dinar algérien s’est apprécié en moyenne annuelle de 4,5%
en 2023, tandis que face à l’euro, l’évolution du taux de change
de la monnaie nationale «traduit une appréciation, pour la
seconde année consécutive», estimée à 1,9% au cours de
l’exercice écoulé. Parallèlement, l’année 2023, souligne la BA,
a été marquée par «une dynamique de décélération de
l’inflation perceptible dès le début du second semestre».
L’inflation, est-il ainsi relevé, «est passée de 10,14% en mai à
7,84% en décembre, soit une baisse appréciable de 2,30 points
de pourcentage en un semestre».
Selon ce rapport la banque d’Algérie affirme avoir décidé de
maintenir son taux directeur inchangé à 3% afin de favoriser la
croissance économique, étant donné que ces tensions
inflationnistes étaient principalement importées et non d’origine

monétaire. En 2023, les crédits à l’économie ont progressé de
5,76% en 2023 contre 3,27% en 2022, affirme l’institution en
charge de l’autorité monétaire et bancaire souveraine.

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