Session extraordinaire du Conseil exécutif de l’UA : Attaf met en avant la position de l’Algérie sur les élections des hauts responsables de la Commission africaine
La redaction
«Pour la première conviction, le processus de sélection et d’élection des hauts responsables de notre organisation continentale n’a jamais rencontré de problème majeur, dont l’intensité a exigé sa résolution de la manière qui nous est présentée», a-t-il soutenu. Quant à la deuxième conviction, «ce processus de sélection et d’élection a toujours fait prévaloir le principe du libre choix, de la pluralité de candidatures et de la concurrence loyale entre les enfants de notre continent sans différenciation ni discrimination aucunes». Abordant la troisième et dernière conviction, M. Attaf a indiqué que «ce processus de sélection et d’élection a toujours consacré l’approche intégrative de notre organisation continentale, une approche qui a mené les pères fondateurs à placer, de manière spontanée et successive, leur confiance en des personnalités appartenant à la même région voire au même pays». Partant de ces convictions profondes, poursuit-il, l’Algérie a appelé à «l’adoption d’une approche sélective à grande échelle entre les cinq régions, fondée avant tout sur le critère de la compétence et de la qualification pour diriger l’organe exécutif de notre organisation, lequel offre réellement la possibilité de choisir entre des visions, des projets et des programmes en vue de prendre les rênes de notre Union».
«Tout en prenant connaissance d’une orientation vers la mise en œuvre du principe de rotation régionale pour les postes de président de la commission et de vice-président, notre hésitation à apporter notre plein soutien à cette orientation se justifie par trois appréhensions ou préoccupations majeures». Plus explicite, M. Attaf estime que la première appréhension consiste à «limiter la décision et le droit de candidature à une région donnée, ce qui pourrait se transformer en un diktat imposé par cette même région à notre organisation tout entière, ou encore en une source de tiraillements et de tensions au sein de la région devant présenter des candidatures et des contre-candidatures». Evoquant la 2e appréhension, le ministre a affirmé qu’il s’agissait de «l’adoption d’une formule sévère pour la mise en œuvre du principe de rotation régionale qui nous mènera à supprimer et à nier un autre principe tout aussi important, à savoir le principe de pluralité de choix et l’ouverture de la concurrence aux différents visions, projets et programmes ambitieux au service de notre organisation continentale, sans toutefois la limiter à l’une des régions de notre continent».
aps
