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SOUK-AHRAS : Massacres de Sakiet Sidi Youcef

Par: Layachi Gouasmia

Le ministre de l’Intérieur Brahim Merad : « L’évènement témoigne l’ancrage des relations dans les profondeurs de l’histoire Algéro-tunisienne »

Déclarant dans ce sens, « Les festivités commémorant le 66e anniversaire des massacres de Sakiet Sidi Youcef s’inscrivent cette année,  dans un contexte exceptionnel,  témoignant les relations entre les deux peuples Tunisien et Algérien, ancrées, a t il dit,  dans les profondeurs des liens historiques,  fortement renforcées par une volonté politique des présidents des deux pays,  Mrs :  Abdelmadjid Tebboune et Kais Saïd »

Le ministre de l’Intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement du territoire, Brahim Merad a confirmé  jeudi à partir de la maison d’hôtes de Sakiet Sidi Youssef  (Tunisie), en presence du ministre  des moudjahidines et des ayants-droits, Laid  Rebiga (algerie) et  ceux de l’agriculture, des ressources en eau et de la Pêche Maritime, M. Abdelmounaim Belâati, de l’économie et de la planification, Mme Feriel Wardi et de la formation professionnelle et de l’emploi, M. Lotfi Diab du côté tunisien, que : les festivités commémorant le 66e anniversaire des massacres de Sakiet Sidi Youcef s’inscrivent cette année dans un contexte exceptionnel,  témoignant les relations entre les deux peuples Tunisien et Algérien, ancrées, a t il dit,  dans les profondeurs des liens historiques,  fortement renforcées par une volonté politique des présidents des deux pays, Abdelmadjid Tebboune et Kais Saïd », ajoutant « Ce rendez-vous historique intervient dans un climat marqué de plusieurs réalisations sur tous les plans : politique, socio-économiques et bon voisinage ». Sur la même ligne M. Merad a souligné que « Nos rencontres renouvelées chaque année pour mettre en évidence le courage et les sacrifices de nos héros, dont le sang a été fusionné un certain jour de marché hebdomadaire à Sakiet Sidi Youcef, confirme notre détermination à collaborer ensemble pour consolider la coopération,  afin d’atteindre le niveau des sacrifices de nos martyrs, tout en travaillant crânement pour une collaboration intégrée, dans le but de répondre positivement aux aspirations des habitants de nos frontieres, indiquant : « Cette commémoration intervient quelques jours après la rencontre,  que j’ai co-supervisée à Alger avec le ministre de l’Intérieur de la république Tunisienne, M. Kamel Elafki, dont on a ouvert un dialogue  constructif et extensif sur les futurs repères,  que les deux pays souhaiteraient tracés pour leurs régions frontalières »,  affirmant que ce regroupement de deux jours a abouti à un accord d’application d’une  feuille de route entre les deux parties, renfermant de nombreuses propositions et projets pratiques à caractère commercial, touristique, agricole et culturel dépendant des richesses économiques, sociales et naturelles, dont regorge la région. Dans la foulée de son allocution le ministre de l’intérieur a mentionné que le programme proposé « Représente une feuille de route reflétant les ambitions de la jeunesse des régions frontalières, en leur ouvrant des horizons prometteurs dans les domaines de la formation professionnelle,  la pêche maritime,  l’aquaculture,  l’hôtellerie et l’énergie solaire », de plus de la coordination  intensive entre les deux pays, afin de  faire face aux défis et risques majeurs communs, notamment les incendies de forêts. Le chef de la délégation algérienne a conclu son discours en affirmant que : « Tous ces efforts sont la meilleure preuve de volonté et détermination mutuelles dans l’intention de développer et moderniser les zones frontalières ». De son côté, le ministre Tunisien de l’agriculture, des ressources en eau et de la pêche, Abdelmounâim Belâati a mentionné dans son intervention que les deux pays  « Inspirent de cette occasion les significations les plus nobles de l’altruisme et du sacrifice pour l’objectivation réelle de la croyance de l’unité d’un destin commun, afin de faire face aux défis actuels et futurs », saluant au passage les résultats enregistrés lors de la première réunion du comité bilatéral Algéro-Tunisien  pour le développement et la promotion des régions frontalières, tenue à Alger le 29 et 30 janvier 2024, disant qu’il ont donné « Un nouveau dynamisme à notre approche commune de développement des régions frontalières ». Le ministre Tunisien n’a pas omis d’évoquer « la position de l’Algérie, président, gouvernement et peuple, vis-à-vis de la Tunisie au cours de cette étape importante, pour le renforcement de ses piliers démocratiques, la consolidation de sa sécurité et sa stabilité politique à la lumière des défis complexes ». Sachant que la célébration du 66 e anniversaire des événements historiques de Sakiet Sidi Youcef ont été supervisé le matin de jeudi 08 février 2024, par le ministre Brahim Merad ministre de l’Intérieur, des Collectivités Locales et de l’Urbanisme, accompagné du ministre des Moudjahidines et des Ayants-droits, du wali de Souk-ahras ZINAI Abdelkrim et autres personnalites nationale. La délégation algérienne a été reçu à la la villa d’hôtes de Sakiet Sidi Youcef (Tunisie) par une délégation ministérielle Tunisienne. Les représentants des deux pays ont débuté la commémoration,  en se dirigeant vers le mémorial commémorant les massacres au centre de la commune de Sakiet Sidi Youcef, avant de suivre au niveau du complexe culturel de la même municipalité, la projection d’un film historique sur les bombardements du 8 fevrier1958, produit en 3D par le ministère algérien des moudjahidines, sous le titre « ALSAKIAH ».                                    POUR NE JAMAIS OUBLIER : Les événements sanglants de Sakiet Sidi Youcef, commis par les forces d’occupation françaises le 8 février 1958 contre des civils algériens et tunisiens, sont considérés comme un témoignage historique de l’esprit fraternel et de solidarité qui attache les deux peuples frères. À l’époque, le ministère français de la défense avait alors décidé de commettre un génocide contre les innocents du village de Sakiet Sidi Youssef, situé sur une colline où se trouve une caserne de la Garde Nationale Tunisienne, et de l’autre côté de la frontière se trouve un centre militaire sous le commandement du capitaine Ronnie Allard. Selon l’administration française, l’attaque était menée sous prétexte de mettre un terme au soutien Tunisien à la révolution algérienne, pour raison que la ville de Souk Ahras servie à l’époque de centre de la base « Est et zone de transit des ravitaillements, armes et munitions ». Le 11 janvier 1958, l’armée d’occupation française subit des pertes considérables,  lors de la bataille d’El Wasta entraînant la mort de (15) soldats français et la capture de quatre (4)autres par l’Armée de Libération Nationale ALN. Alors le commandement des forces ennemies a été déséquilibré, folle et enragé, accusant la Tunisie de connivence avec les moudjahidines algériens, en  affirmant que les attaques d’El Wasta ont été lancées depuis le territoire tunisien. L’opération militaire dont la France a déployé 25 avions, a entraîné la mort de (79) martyrs civils, dont (11) enfants d’une ecoles primaire et (20) femmes, de plus de (130) blessés et la destruction totale des infrastructures et installations vitales du village. Le crime odieux s’était produit un jour de marché hebdomadaire le 8 février 1958, lorsque les forces coloniales ont lancé une bombe sur ce village , situé dans la région frontalière Algéro-Tunisienne, pour bloquer l’esprit de coopération et de solidarité, tout en arrêtant l’engagement de lutte armée commune. Cette lache idée a compromis les objectifs supprêmes de ce raid, qui n’a rien donné comme resultat escompté sur le terrain. Au contraire, la révolution de novembre 1954,  a pris une autre dimension  politiques et militaires sur les deux scènes continentale et mondiale, en mettant en place un gouvernement provisoire de la République algérienne démocratique et populaire, et l’intensification des combats décisifs.  L’évènement a suscité à l’époque des manifestations devant les casernes de l’armée coloniale, qui n’avait pas encore achevé le processus d’évacuation de ses soldats de Tunisie. Cette attaque a aussi incité le gouvernement tunisien à expulser cinq consuls français, exerçant leurs fonctions dans des villes tunisiennes, et le dépôt d’une lettre de protestation officielle du président Habib Bourguiba au Conseil de sécurité de l’ONU, exigeant une enquête sur cette agression sanglante. Malgré la brutalité de ce  massacre , cet événement douloureux a consolidé le sens de solidarité et de  renforcement de l’unité commune, construisant ainsi un pont supplémentaire de cohésion et de fraternité entre les peuples des deux pays, dont le sang était fusionné un certain 8 février1958. Aujourd’hui cette zone commune est fleurie par une variété de projets de développement et d’échange dans les domaines socio-économiques et sécuritaires.

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