M’sila/ Le Mahres Algérien: Entre tradition artisanale et défis contemporains
L’activité artisanale consistant à fabriquer le «Mahres» (mortier en bois massif), outil essentiel servant à la préparation de «Slatat el marhres» ou «Z’viti», un mets épicé sentant bon la galette, le piment, la tomate fraiche et la coriandre, auquel on ajoute un soupçon d’ail, reste, à n’en pas douter, l’apanage de la région du Hodna.
La fabrication du «Mahres», un ustensile traditionnel en bois utilisé dans la cuisine algérienne, perdure grâce au savoir-faire transmis de génération en génération. Malgré l’émergence de matériaux modernes, le Mahres continue d’être façonné à la main, conservant sa forme conique caractéristique. Les artisans, tels qu’Omar Foudili de Bou Saâda, mettent en avant le processus artisanal impliquant la sélection minutieuse du bois, la taille, le façonnage et le creusage. Les finitions, comprenant le brûlage, le ponçage et la teinte, dépendent des préférences du client. Le coût du Mahres varie en fonction de sa taille et du type de bois, atteignant jusqu’à 12 000 DA pour du chêne. Malgré la demande croissante, les artisans font face à des défis économiques en raison du coût élevé des bois nobles. Les autorités locales cherchent à préserver cet artisanat en organisant des formations et des événements promotionnels. Toutefois, la conservation de l’environnement est également une préoccupation, avec des autorisations spéciales accordées pour l’exploitation du bois afin de garantir une gestion forestière durable. La fabrication du Mahres est ancrée dans le patrimoine culturel et historique de la région du Hodna en Algérie.
APS
