l’Assemblée nationale rejette un texte demandant à Paris de dénoncer l’accord franco-algérien de 1968
La redaction
Présenté par Les Républicains, LR, le texte sur l’accord algéro-français de 1968 sur l’immigration, a été rejeté, ce jeudi, par l’Assemblée française, a rapporté le Figaro citant l’AFP.
La proposition de résolution à travers laquelle Les Républicains, appuyés par les députés de l’extrême droite, voulaient demander aux autorités françaises de dénoncer l’accord de 1968 a été rejeté avec 151 voix contre et 114 voix pour.
La proposition « n’aurait pas eu de valeur contraignante » mais une valeur symbolique pour la droite qui a été confrontée à une opposition farouche des groupes de gauches qui ont rappelé aux partisans de la proposition qu’ils ne faisaient qu’agiter « les fantasmes » sur les questions migratoires.
Remettant les pendules à l’heure, l’oratrice du groupe macroniste « Renaissance », Huguette Tiegna, a estimé que « dénoncer un accord de manière unilatérale serait une agression envers un pays voisin et ami ».
« Vous voulez faire plaisir à la frange de votre électorat la plus extrême », a lancé aux LR l’écologiste Sabrina Sebaihi, soulignant que l’accord comportait également des dispositions défavorables aux Algériens, citant les étudiants.
Pour sa part, Bastien Lachaud, a souligné qu’avec ce texte des LR, « on croirait lire un tract d’extrême droite ».
Une initiative qui déplaît à Macron
Le ministre délégué au Commerce extérieur Olivier Becht a rappelé à l’Assemblée que le gouvernement envisageait une révision de l’accord, mais pas sa dénonciation qui risque, a t-il souligné, de provoquer « une réaction des autorités algériennes qui aurait de sérieuses conséquences et pourrait conduire à geler le dialogue migratoire ».
Selon le Figaro, l’initiative de la droite était loin d’être du goût du Président français, Emmanuel Macron. « Je n’avais pas compris que la politique étrangère de la France était définie au Parlement », a t-il déclaré en conseil des ministres, a rapporté le journal français.