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Nadir Larbaoui à la primature : Un choix stratégique et opportun

Tout porte à croire que le choix du président de la République, Abdelmadjid Tebboune ne date pas d’hier ni de la semaine écoulé mais d’une décision qui a pris ses racines lorsque ce dernier avait rappelé le tout nouveau premier ministre, Nadir Larbaoui, lors en exercice en qualité de représentant de l’Algérie à l’ONU. Très remarqué et bien présent pour contrecarrer les déclarations de son homologue marocain, il s’est distingué par une approche diplomatique qui lui a valu les faveurs de ses collègues à l’instance onusienne, mais plus encore par le président lui-même qui s’est félicité de son travail. Davantage de satisfécit, Larbaoui a fait un véritable de travail de fourmi lorsque l’Algérie était en préparation pour la tenue du sommet de la ligue arabe à Alger et qui s’est soldée par une remarquable réussite, d’ailleurs saluée par toute la communauté internationale. Dès lors, le personnage devenait très connu par le public algérien qui voyait en lui un haut cadre de la Nation surtout qu’il avait de la gueule pour ne rien transiger quand il s’agit des intérêts de son pays. Ces faits allaient se concrétiser davantage lorsque le président de la République l’avait rappelé pour lui confier d’autres tâches, plus pertinentes au sein même de la Présidence de la République. Aux côté du chef de l’Etat, Larbaoui ne pouvait que s’atteler à des tâches plus complexes puisqu’elles concernaient le front interne qui connaît quelques couacs quant à l’application des mesures ayant trait au bon fonctionnement des institutions publiques du pays.
Il faut dire que l’ex premier ministre, Aïmene Benabderrahmane n’a pas trop démérité même si des insuffisances ont été signalées durant son mandat, lui le financier qui vaillamment lutté contre l’inflation, l’usure du pouvoir d’achat et les fluctuations des marchés mondiaux à l’instar de tous ces spéculateurs qui continuent de sévir et si on peut lui faire quelques reproches, c’est au niveau de l’administration qu’on est tenté de pointer du doigt quelques nominations qui n’ont pas eu les résultats escomptés. En effet, il se trouve qu’au sein de nos administrations, aussi bien centrales que locales, des responsables sont loin de répondre aux exigences de toutes les réformes entrepris par les pouvoirs publics ce qui témoigne en grande partie d’une application des textes en dents de scie, objet selon notre confrère du (Soir d’Algérie) de la colère du chef de l’Etat. Cette colère était à peine perçue lors de sa rencontre avec la presse nationale où ce dernier avait évoqué l’histoire rocambolesque des lentilles et des pois chiches, un fait qui, à l’époque était pris avec légèreté mais qui a vu son importance lorsqu’ il a été décidé d’importer des milliers de tonnes de ces légumineuses. Pire encore, les viandes blanches qui ont connu à leur tour des augmentations incompréhensibles ce qui a obligé les pouvoirs publics à importer pour la première fois du poulet et même des œufs, tant la crise est persistante et risque de s’étaler dans la durée. Autant de dossiers qui restent pendants et suscitent bien des interrogations de la part du citoyen qui n’arrive pas à comprendre l’écart qu’il y a entre le discours officiel et la réalité du terrain, objet de notre article de l’édition d’hier. Ces écarts ne sont pas pour ramener de la confiance entre gouvernants et gouvernés à l’heure où la solidarité nationale ne doit souffrir d’aucune faille surtout que l’Etat n’a pas lésiné sur les moyens pour injecter des sommes importantes à l’effet d’atténuer l’ effet de la crise économique mondiale, très impactant sur la nôtre. Des subventions qui n’ont jamais été supprimées, des augmentations de salaires pour un grand nombre de fonctionnaires, créations d’entreprises et de start-up à l’instar d’un nouveau code des investissements à même de relancer une économie, longtemps en léthargie et toutes ces mesures n’ont pas suffit pour remettre de l’ordre dans les affaires du pays. Bien au contraire, il y a eu des déceptions nourries par quelques opportunistes et autres influenceurs de l’étranger qui ne ratent aucune occasion pour s’inviter dans un débat allant à l’encontre du pays.
Cette situation assez déplorable ne pouvait persister et le chef de l’Etat conscient des enjeux et surtout des répercussions de telles manœuvres dilatoires, devait prendre des mesures à la hauteur de tous ces défis qui restent, néanmoins à la portée de l’Etat, ne serait-ce qu’au regard des réserves financières du pays qui lui permettent d’éviter le pire comme cela se passe sous d’autres cieux. C’est pour ces raisons que le changement devait avoir lieu et il ne reste que le choix du candidat pour espérer d’autres résultats, plus conséquents.
Le dossier épineux des entreprises publiques économiques qui croulent sous des dettes incommensurables d’où des arrêts d’activités et des chômeurs en puissance, est à lui seul une source de difficultés pour préconiser des solutions idoines au même titre que celui des subventions qui reste un talon d’Achille quant à une relance économique efficiente, telle que voulue par le premier magistrat du pays et aussi de tous les honnêtes travailleurs, source de création de richesses.
Concernant ce choix, le chef de l’Etat ne pouvait se soustraire à d’autres considérations géopolitiques et rien de mieux qu’un diplomate aguerri pour incarner ce renouveau qui exige une connaissance accrue de ce qui se passe dans le contexte mondial. Tout est lié car si le front interne se doit d’être fort c’est en complémentarité avec l’extérieur qu’il peut se concrétiser efficacement ce qui explique ce choix. En effet, l’Algérie depuis l’investiture du président Tebboune a opté pour une offensive diplomatique qui était en hibernation durant des années par l’ancienne équipe qui a brillé par une absence incroyable. Cette absence a coûté au pays des pertes importantes à tous points de vue. Même son image a été ternie au point où des pays pauvres passaient pour des super puissances aux yeux des algériens qui subissent des affronts ayant touché leur dignité pour voir lors de la pandémie que c’était l’Algérie qui venait à leur secours par des dons dont les montants étaient à la hauteur de la générosité algérienne. Sur le plan économique et concernant la représentation commerciale à l’étranger, l’Algérie s’est distinguée à travers de nombreuses capitales, notamment africaines où des banques ont été ouvertes pour permettre un meilleur suivi de nos opérations d’exportation d’où des chiffres éloquents qui ont fait plus d’un heureux.
Autant de réussites qui méritent d’être capitalisées et de concilier toutes ces prouesses avec celles qui concernent le front intérieur, ce dernier souffre, en effet de plusieurs dysfonctionnement ce qui a nécessité ce changement qui vient à point nommé pour redresser la barre et asseoir une trajectoire à la hauteur de toutes nos espérances.
Il reste, cependant le choix de l’équipe gouvernementale qui accompagnera le nouveau premier ministre, des choix qui suscitent d’ores et déjà la curiosité de tous les algériens et même à l’international puisque le diplomate à la tête de l’exécutif ne manquera pas de faire valoir ses attributs pour élargir le champ d’actions de nos futurs partenaires, notamment économiques à l’heure où plusieurs projets d’envergure internationale sont à pieds d’œuvre et nécessite pour leur part un suivi minutieux à l’effet de rentabiliser tous ces investissements, très porteurs mais risquent d’en pâtir si d’aventure, le choix des responsables n’obéit pas à des considérations objectives, loin de toute considération archaïque comme cela se faisait par le passé. Il est tant de ne plus verser dans les compromis et compromissions, car seules la compétence et l’intégrité prévaleront et cela, le président de la République ne peut plus faire l’impasse, il y va de sa politique et de ses propres résultats puisés sur des choix que tout le monde agrée, il ne reste que le choix des gens qui vont les mener et cela a toujours été le problème en Algérie, il fut que cela cesse.

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