78ème Assemblée générale de l’ONU : En rangs dispersés, le monde n’est toujours pas à l’abri de guerres et de misères
Faits exceptionnels qui divisent le monde entre occident et partisans d’un monde multipolaire et chacun y va de ses propres convictions et ses propres intérêts et la guerre qui se déroule en Ukraine met à mal l’instance onusienne où son secrétaire général ne sait plus où se donner de la tête. Les Etats-Unis qui abrite cette assemblée entend de ce fait influer sur le cours des évènements et d’ores et déjà, le président Joe Biden qui reçoit le président ukrainien, Volodymyr Zelinski annonce la couleur pour que tous les regards soient portés sur ces entretiens, non sans l’appui inconsidéré des pays qui vont dans le même sens. On parle, dès lors d’une aide conséquente pour l’Ukraine avec une demande formulée par le président des USA à l’adresse du Congrès américain mais ce qui reste inouï, c’est le vœu des occidentaux à vouloir réformer le Conseil de sécurité en proposant le retrait de la Russie pour qu’elle soit privée de son droit de véto. Tout est donc permis pour ces américains qui prennent en otage l’ONU, donc le monde dans son ensemble pour imposer leurs manières d’agir dans les relations internationales. Cette arrogance qui dure depuis la création de l’ONU continue de faire jaser l’autre camp, celui des partisans du monde multipolaire et de réagir fermement à toutes ces débandades qui menacent la paix dans le monde. La Chine, la Russie et d’autres pays émergents à l’image de l’Algérie ne cessent de faire front et entendent faire valoir leurs droits à un redimensionnement de cette organisation mondiale qui a atteint toutes ses limites pour devenir l’ombre d’elle-même. Les quelques rares secrétaires généraux qui ont osé des prises de positions courageuses à l’image de l’égyptien, Boutros, Boutros Ghali et la ghanéen Kofi Annan se sont vus virés tant les intérêts américains étaient, en partie visés. Quand on voit le traitement de certains conflits, notamment avec Israël et le Maroc où ces deux pays n’ont fait l’objet d’aucune sanctions, on comprend que le rôle de l’ONU n’incite nullement à l confiance et à s capacité à gérer des conflits, fussent-ils claires pour voir les américains brandir leur véto pou permettre à ces deux pays de commettre les crimes les plus abjects en toute impunité.
C’est le cas de la guerre en Ukraine qui suscite beaucoup d’interrogations pour voir le discours des occidentaux qui entendent perdurer le conflit sans la moindre proposition allant dans le sens d’un règlement. Pire, ces derniers ne cessent d’alimenter ce pays avec des aides militaires qui ne sont autres que des prémices à un conflit mondial. Que faire devant tant de provocations ? La réponse est simple, l’autre camp agit aussi pour défendre ses intérêts et constitue de ce fait un véritable ennemi, donc, des conflits qui se profilent déjà à l’horizon.
Pour le président algérien et en prônant, à juste titre le non-alignement, sa mission va être plus que délicate puisque le chef de l’Etat en recevant plusieurs homologues est entrain de traiter des sujets conflictuels tout en tissant des relations à même d’apporter un brin d’espoir qui pourraient éviter au monde de s’autodétruire. Pour les observateurs avertis, le volet environnemental est majeur car il concerne tous les pays et les graves catastrophes nées d’un dérèglement climatiques, sont encore plus meurtrières que les guerres d’où un intérêt qui concerne toute la planète. Le secrétaire général de l’ONU, entend de ce fait privilégier cette voie, l’espoir de voir l’ensemble du concert des Nations se liguer contre ces phénomènes tout en ayant un œil sur ce qui se trame en Ukraine. D’ailleurs le président Tebboune va aussi dans ce sens surtout que ces fâcheuses conséquences touchent de plein fouet le continent africain. Les récentes catastrophes qui ont touchées le Maroc et la Libye sont révélatrices du grave danger qui menace le continent surtout que les pays qui le composent sont pauvres et ne peuvent faire front pour y remédier.
Autant de sujets très graves auxquels l’ONU doit se pencher sauf que du côté occidental, l’heure est la confrontation avec les pays émergents, peu importe les conséquences du moment que cette guerre est menée par procuration. Même au niveau de l’ONU, tout le monde ne parle que d’armements alors que cette enceinte est censée parler de paix. On est loin de la Charte de l’ONU et l’absence de quatre des cinq membres permanents du conseil de sécurité signifie en soi le peu d’intérêt pour une organisation mondiale et d’en approfondir son obsolescence.
Même le discours du président américain n’était pas convaincant du fait qu’il est loin de la réalité du terrain. Le constat qui a été bien raconté à travers le monde, se confond avec toutes les décisions américaines qui maintiennent leur hégémonie et leur vision unilatérale pour ne jurer que par l’armement et la continuité de la guerre en Ukraine. Idem pour le soutien indéfectible vis-à-vis de l’entité sioniste. Minent que le président américain plaide pour l’élargissement du Conseil de sécurité, il y a là, matière à bien réfléchir sur cette réforme, car ce qui ne sait pas, c’est l’expulsion de la Russie et pourquoi pas aussi la Chine tandis qu’un pays comme Israël peut faire son entrée au même titre que les partenaires américains que sont le Canada et l’Australie. Le fait même que la position américaine continue de soutenir aveuglément l’Ukraine et de porter l’entière responsabilité du conflit à la Russie, c’est dire que les constantes américaines et d’une manière générale celles de l’occident sont toutes régies par une hégémonie qui est loin d’être écartée pour dire que la statut-quo est toujours d’actualité. Seul un changement à la tête de la présidence américaine peut faire basculer la donne surtout que du côté des républicains, la tendance contre l’envoi d’aides à l’Ukraine est contestée à plus de 75%.
