EL Tarf : Réhabilitation Le vieux bâti d’El-Kala en question
Par : Hannani Youcef
La restauration du vieux bâti de la ville d’El-Kala, est un projet qui date de 2014 mais qui n’a jamais vu le jour.
Ceci, est dû aux tergiversations et du manque d’intérêt manifeste que lui ont accordé certains responsables jusqu’à son gel pur et simple.
Ces responsables, ont eu à gérer dans un passé récent, les destinées de la wilaya d’El-Tarf en général et de la ville d’El-Kala en particulier.
Il existe plusieurs constructions qui menacent ruine, abandonnées à leur sort par leurs locataires ou propriétaires qui ont bénéficié de logements neufs au niveau des nouvelles cités d’habitation.
Ces vieilles constructionscomposant ,en partie, cette ville balnéaire, remontent à une ère lointaine dont les plus récentes, datent du 19eme siècle et nécessitent une réhabilitation, tout en veillant à garder leur aspect architectural.
Plusieurs de ces bâtisses en ruine, en état de délabrement avancé, font face à l’ancien port de pêche, longeant le cour de la révolution qui représente la placette de la promenade, par excellence, au niveau de cette contrée du pays.
En 2020, Mr HarfoucheBenarar–wali d’El-Tarf a tenté de relancer ce projet, en installant une cellule de réflexion qui avait pour objectif de mettre en place un plan d’action, avec plusieurs axes majeurs, afin de restaurer et préserver le côté spécifique et historique de la ville.
La mission de cette commission, aurait dû partir dans le sens de la rénovation du tissu urbain, de l’extension de la ville, de la préservation et la restauration des édifices endommagés par les aléas du temps et la main de l’homme.
Il était aussi prévu, de veiller à la préservation des multiples facettes de ces biens séculaires.
Aussi, plus de 300 constructions, relevant du vieux bâti d’El-Kala, aurait dû faire l’objet de rénovation depuis 2014, mais la situation qui a prévalu dans le pays et le retard enregistré pour le lancement des travaux en a voulu autrement, mais il n’est jamais trop tard pour le faire, a souligné ce même responsable.
Il est à préciser que l’étude technique devant déterminer la nature et le processus des travaux à entreprendre, ont été confiés à un bureau d’étude Italien, mais aucune suite n’a été donnée à ce jour.
Différents sites anciens et historiques, auraient dû faire l’objet de réhabilitation à l’image du fort Moulin, du siège de la commune, habitations anciennes dont la presqu’ile qui doit être reconstruite avec un aménagement de la ‘’maison du gouverneur’’qui abrite actuellement le musée ‘’Marsa- El-Kharaz’’ (port aux breloques) et autres.
Certaines sources avancent qu’une enveloppe financière évaluée à 1,88 milliards de dinars a été allouée à ce projet au départ, ce qui aurait dû permettre à la ville de se relooker, mais dommage aucun effort n’a été fourni en son temps pour arriver à cette fin.
Pour l’heure les vieilles bâtisses, notamment celles qui se trouvent du côté du front de mer, connaissent un état de délabrement avancé et présentent un danger réel pour les passants car elles risquent de s’effondrer à tout moment.
Situation lamentable et pénalisante pour les citoyens de cette ville qui sont obligés de prendre leur mal en patience, ainsi que leur mal- vivre au quotidien, une situation qui mérite un véritable coup de fouet salutaire.