UNE LEÇON D’HISTOIRE
Quand la quatrième république en France était à bout de souffle et en perdition puisqu’elle était à deux doigts d’une véritable guerre civile, les autorités en place ont fait appel au Général De Gaulle après une longue traversée du désert. Appuyé par les pieds noirs et une grande partie des militaires basés en Algérie, son retour a été fracassant et imposant. En qualité de premier ministre il avait mis en avant la réforme de la constitution annonçant la cinquième république qui est en place à ce jour. C’est ainsi que le général après une étude minutieuse des affaires du pays et en particulier le cas de l’Algérie, il n’a pas fait dans le détail pour imposer l’article 16 de cette nouvelle constitution pour s’octroyer les pleins pouvoirs, mais pour cela il fallait passer par un référendum, ce qui n’était pas acquis au regard d’une grande effervescence du courant gauchiste mené conjointement par Pierre Mendes France et le philosophe Jean Paul Sartres. Des manifestations eurent lieu non sans quelques dégâts qui ont failli basculer le pays vers l’inconnu, ces derniers parlaient de démocratie, de liberté d’expression et à ce titre la proposition du général De Gaulle de jouir de pleins pouvoirs étaient en totale contradiction avec l’esprit de la République.
Toutefois, conscient du danger qui guette le pays avec toutes ces divisions qui ont eu raison même au sein de l’armée française, le putsch des généraux a été l’incident de trop pour que le général et ses sympathisants, y compris le peuple qui a compris que la nation était en réel danger. Le général demanda alors au peuple de l’aider de manière explicite et le peuple le lui rendit en votant massivement pour les pleins pouvoirs et partant de la nouvelle constitution.
La suite, c’est que la France venait de sortir in extrémis d’une grave crise qui menaçait même son existence, mais devant un tel danger, l’heure n’était plus aux caprices des uns et des autres et le général pensait déjà à la décolonisation de l’Algérie puisqu’il savait que cette dernière était une nécessité historique et que seuls, les cancres ne l’ont pas compris. Cela n’a pas été facile, puisque le général a été à maintes reprises la cible de quelques ultras qui ont décidé carrément de l’éliminer mais devant la fermeté du gouvernement de se défaire de ces politicards d’un sou, le pays a été sauvé et la démocratie a retrouvé sa place qui lui sied pour qu’en fin de compte, tout le monde s’est mis d’accord pour remercier le général d’avoir tenu contre vents et marées.
Moralité, la démocratie se pratique dans l’aisance économique, l’apaisement et non en temps de crise et pour atteindre ce nirvana, une rigueur est nécessaire pour que tout soit mis en place et à partir de là, on peut prétendre à mieux.
En Algérie et durant la décennie noire, des hommes et des femmes ont bravé tous les dangers pour s’opposer à la mise à mort de la patrie, mais ce sont aussi de hauts dignitaires qui n’ont pas fait dans le détail pour réprimer un mouvement obscurantiste, criminel et fasciste, pourtant les prémices d’une vraie démocratie a vu le jour suite aux émeutes du 5 octobre, mais la pratique était quelque peu déficiente et mal perçue, chose qui a permis au FIS de rafler la majorité des sièges du parlement et davantage pour les communes et il ‘était qu’à deux doigts d’accéder à El Mouradia, pendant que certains partis politiques, soucieux de leur carriérisme, faisaient allégeance aux barbus pour composer avec eux sans se soucier de ce que le pays pouvait devenir. Le FLN, le FLN et le PT sont allés même dans une contrée italienne, San Egidio pour décider du sort du pays sous couvert d’une démocratie assez crade qui n’a convaincu, en fin de compte, personne.
L’histoire se répète avec ce 22 février 2019 qui a vu une déferlante humaine qui a eu raison d’un pouvoir maffieux, réactionnaire et suicidaire en l’éjectant manu militari mais, là aussi, c’était l’appui majeur d’une armée qui, dans les moments difficiles intervient promptement pour sauver la république. Les autres, ceux qui se complaisent dans des salons sans se mouiller, font dans le dénigrement, la médisance et la zizanie, croyant détenir les clés de la réussite, une vue de l’esprit qui les a toujours discréditée.